Bientôt trois semaines que je suis à Tarapoto, Perou, pour mon stage d'observation au centre de Takiwasi, spécialisé dans la lutte contre les drogues et addictions et dans la recherche dans ce domaine en s'appuyant sur la tradition chamanique d'Amazonie.
Avant de partir en Amérique latine, j'avais confié à des amis une certaine peur. Je savais pourquoi j'allais là-bas : collecter des données sur l'Ayahuasca, plante qui fait partie de mon chemin intérieur depuis deux ans maintenant. Je savais aussi que je voulais vivre des expériences sur place, ici dans le bassin amazonien, là où pousse la plante.
Mais pourquoi la peur ?
Lorsque je suis arrivé à Takiwasi, j'avais d'emblée, manifester le souhait de travailler cette peur dont je ne saisissais pas vraiment les racines en moi. Une peur diffuse mais bien présente. Après deux semaines, en parlant avec Gari, l'informaticien du centre, j'ai eu une info assez étonnante. Takiwasi a créé une immense base de données avec tous les protocoles des patients et des personnes qui ont pris de l'Ayahuasca dans le centre, tous les rapports médicaux, tous les rapports collectés sur les purges et les diètes au centre. Savez-vous quel est le mot clé qui ressort le plus ? le mot PEUR, le deuxième mot étant la MERE.
Savez-vous ce que signifie "Ayahuasca" ?
La liane de la mort.
Et oui, celui qui vraiment commence à connaître la plante découvre que, à chaque voyage, il faut mourir.
Mourir pour naître à un autre monde.
Après les expériences vécues ici à Takiwasi, j'ai acquis la certitude que le travail avec l'Ayahuasca est un apprentissage du passage "MORT-RESURRECTION" auquel nous sommes tous destinés. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que des spécialistes de "la vie après la mort" soit passé par Takiwasi pour mieux connaître le travail avec la plante.
Je précise ici : il ne s'agit pas de tomber dans le macabre. Bien au contraire. La mort nous appelle à dépasser toutes nos peurs. Je ne doute pas que celui qui a pu vaincre sa peur de mourir, racine de toutes les peurs, a vaincu toutes ses autres peurs par la même occasion. D'ailleurs, les personnes qui ont vécu des NDE, reviennent le plus souvent transformées, avec une vision de la mort complètement différente. Dans la tradition zen, on dit "Méditer c'est entrer dans son cerceuil". Je ne doute pas que de grands maîtres spirituels vivent des expériences similaires que celles vécues avec des plantes comme l'ayahuasca.
Voici ce que Claudio Naranjo dit dans son livre "Ayahuasca" (p.127) :
« A partir de la documentation que j’ai collectée jusqu’à aujourd’hui sur les effets des alcaloides de la Banisteriopis (…), j’ai peu de doute que l’affrontement avec la mort, ou une conscience intense de la mortalité, est typique de l’expérience avec l’ayahuasca (ce qui implique que dans certains cas la prendre peut s’avérer une expérience potentiellement terrible), au-delà de ce que pourait être la douleur physique (...)."
La peur a aussi une autre dimension lorsqu'on parle d'une plante comme l'ayahuasca : si le processus se met en place, et, il faut le préciser, tout le monde d'y entre pas, nous quittons le monde habituel avec ses règles et fonctionnements propres, pour entrer dans un tout autre monde qui fonctionne de manière radicalement différente. C'est le monde tel que décrit par les mythes, les légendes, les contes. Un spécialiste de CG Jung comme Claudio Naranjo parlerait de l'inconscient collectif, qui nous habite tous. Nous ne sommes pas tous prêts à visiter ces mondes. C'est pourquoi, nous le verrons, ce n'est pas tant la plante qui peut faire courir un risque à la personne. C'est plutôt les ouvertures de conscience qu'elle permet et auxquelles tout le monde n'est pas préparé.
C'est pourquoi on ne joue pas avec une plante comme l'Ayahuasca qui est considérée par le chamanisme amazonien comme la plante maîtresse, la plante maître de toutes les autres plantes. Si accidents il y a eu avec des personnes, et nous y reviendrons, c'est soit parce que la personne n'était pas dans les conditions adéquates, soit que le cadre, y compris l'accompagnement, n'était pas adéquat.
Ce blog a aussi cette vocation : informer et prévenir.
Je le redis : on ne confie pas une formule 1 à un ado.
Avec l'ayahuasca, c'est du développement personnel exposant 10, à très très grande vitesse.
Nous allons développer tout cela.
Entrée du Centre Takiwasi |
Avant de partir en Amérique latine, j'avais confié à des amis une certaine peur. Je savais pourquoi j'allais là-bas : collecter des données sur l'Ayahuasca, plante qui fait partie de mon chemin intérieur depuis deux ans maintenant. Je savais aussi que je voulais vivre des expériences sur place, ici dans le bassin amazonien, là où pousse la plante.
Mais pourquoi la peur ?
Lorsque je suis arrivé à Takiwasi, j'avais d'emblée, manifester le souhait de travailler cette peur dont je ne saisissais pas vraiment les racines en moi. Une peur diffuse mais bien présente. Après deux semaines, en parlant avec Gari, l'informaticien du centre, j'ai eu une info assez étonnante. Takiwasi a créé une immense base de données avec tous les protocoles des patients et des personnes qui ont pris de l'Ayahuasca dans le centre, tous les rapports médicaux, tous les rapports collectés sur les purges et les diètes au centre. Savez-vous quel est le mot clé qui ressort le plus ? le mot PEUR, le deuxième mot étant la MERE.
Savez-vous ce que signifie "Ayahuasca" ?
La liane de la mort.
Et oui, celui qui vraiment commence à connaître la plante découvre que, à chaque voyage, il faut mourir.
Mourir pour naître à un autre monde.
Après les expériences vécues ici à Takiwasi, j'ai acquis la certitude que le travail avec l'Ayahuasca est un apprentissage du passage "MORT-RESURRECTION" auquel nous sommes tous destinés. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que des spécialistes de "la vie après la mort" soit passé par Takiwasi pour mieux connaître le travail avec la plante.
Je précise ici : il ne s'agit pas de tomber dans le macabre. Bien au contraire. La mort nous appelle à dépasser toutes nos peurs. Je ne doute pas que celui qui a pu vaincre sa peur de mourir, racine de toutes les peurs, a vaincu toutes ses autres peurs par la même occasion. D'ailleurs, les personnes qui ont vécu des NDE, reviennent le plus souvent transformées, avec une vision de la mort complètement différente. Dans la tradition zen, on dit "Méditer c'est entrer dans son cerceuil". Je ne doute pas que de grands maîtres spirituels vivent des expériences similaires que celles vécues avec des plantes comme l'ayahuasca.
Voici ce que Claudio Naranjo dit dans son livre "Ayahuasca" (p.127) :
« A partir de la documentation que j’ai collectée jusqu’à aujourd’hui sur les effets des alcaloides de la Banisteriopis (…), j’ai peu de doute que l’affrontement avec la mort, ou une conscience intense de la mortalité, est typique de l’expérience avec l’ayahuasca (ce qui implique que dans certains cas la prendre peut s’avérer une expérience potentiellement terrible), au-delà de ce que pourait être la douleur physique (...)."
La peur a aussi une autre dimension lorsqu'on parle d'une plante comme l'ayahuasca : si le processus se met en place, et, il faut le préciser, tout le monde d'y entre pas, nous quittons le monde habituel avec ses règles et fonctionnements propres, pour entrer dans un tout autre monde qui fonctionne de manière radicalement différente. C'est le monde tel que décrit par les mythes, les légendes, les contes. Un spécialiste de CG Jung comme Claudio Naranjo parlerait de l'inconscient collectif, qui nous habite tous. Nous ne sommes pas tous prêts à visiter ces mondes. C'est pourquoi, nous le verrons, ce n'est pas tant la plante qui peut faire courir un risque à la personne. C'est plutôt les ouvertures de conscience qu'elle permet et auxquelles tout le monde n'est pas préparé.
C'est pourquoi on ne joue pas avec une plante comme l'Ayahuasca qui est considérée par le chamanisme amazonien comme la plante maîtresse, la plante maître de toutes les autres plantes. Si accidents il y a eu avec des personnes, et nous y reviendrons, c'est soit parce que la personne n'était pas dans les conditions adéquates, soit que le cadre, y compris l'accompagnement, n'était pas adéquat.
Ce blog a aussi cette vocation : informer et prévenir.
Je le redis : on ne confie pas une formule 1 à un ado.
Avec l'ayahuasca, c'est du développement personnel exposant 10, à très très grande vitesse.
Nous allons développer tout cela.
Coucou Xavier😁comment tu vas? Comment se passe ton voyage? Bises
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