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mercredi 26 juillet 2017

Chazuta - Rencontre avec le Curandero Don aquilino

Lors de mon séjour à Tarapoto, où se situe le centre Takiwasi, j'avais entendu parler d'un Curendero (Guérisseur amérindien) à une heure environ de Tarapoto. Un Curandero de très bonne réputation. Il est d'ailleurs connu à Takiwasi. Il vit à Chazuta, dans la région de San Martin (comme Tarapoto).
Il a aussi un site internet mais comme il n'est pas vraiment dans les nouvelles technologies, il ne répond jamais à ses emails : )


MOISES, qui gère l'auberge Al Achual à Tarapoto, là où je loge, a le numéro de téléphone direct de Don Aquilino. Si vous souhaitez travailler avec Don Aquilino, le mieux est de loger une nuit à Tarapoto dans l'auberge de Moises et de le laisser arranger les aspects pratiques.


Avant mon départ du Pérou, Moises m'a conduit en moto à Chazuta où j'ai pu rencontrer Don Aquilino (1 heure de route en traversant des paysages de rêve). C'est un homme solide de plus de 70 ans qui travaille avec les plantes médicinales, dont l'Ayahuasca, depuis plus de 40 ans. Il est très reconnu dans sa région mais pas du tout à l'extérieur. Ce qui, pour moi, est une garantie de sérieux. Cet homme n'est pas un commerçant. C'est un vrai Curandero bien implanté dans sa Communauté. Il a des responsabilités dans la coopérative agricole de la région.



Don Aquiliuno à droite et Moises au centre

Après avoir fait connaissance dans le village de Chazuta, nous avons pris le bateau (environ 20 minutes) pour aller dans la maison de Don Aquilino. C'est comme une entrée dans la jungle. Vraiment très exotique !




Une fois arrivé, Don Aquilino me montre son domaine et d'abord ses nombreuses plantes médicinales dans une végétation luxuriante. Il me montre différentes plantes médicinales et il m'explique leur fonction.



Cuisine en pleine nature, petit pont et une des nombreuses chambres disponibles (construites par ses fils ingénieurs).





Qu'en penser ?
J'ai vu un homme sérieux qui connaît son affaire. Il a une expérience intensive dans les plantes médicinales. Il m'a dit avoir obtenu des résultats pour des cancers, des diabètes, ...
Alors, si vous avez tout essayé, vous pouvez sans crainte prendre rendez-vous et y aller une semaine ou 10 jours. Cela sera bien entendu d'abord un nettoyage du corps par des purges (vomissement, diarrhée), tout comme à Takiwasi.
Vous vous retrouverez dans un environnement en pleine nature, avec très peu de monde (dépaysement garanti). Confort simple et rudimentaire mais plein contact avec notre mère Nature !
Il vaut mieux parler un peu d'espagnol ...

Voici aussi le compte-rendu (résumé) de la conversation avec lui :

B : Qu’est-ce un chaman ?
DA : Au Pérou, les chamans se rencontrent sur la côte et dans la montagne essentiellement. Dans la jungle, il y a surtout des guérisseurs. Un chaman est un sorcier. Je ne suis pas sorcier, je suis guérisseur, formé par mon père et ainsi de suite depuis au moins huit générations. Le guérisseur travaille avec des plantes médicinales uniquement. Son rôle est de soigner. Il ne pratique pas la magie comme le shaman.
B : Comment devient-on guérisseur ?
DA : il y a trois étapes : tout d’abord apprendre à connaître les plantes par leur noms ainsi que leurs caractéristiques ; ensuite l’expérimenter sur soi-même, apprendre à gérer chaque plante par l’intérieur ; ensuite seulement commencer à guérir les personnes. C’est un long processus d’apprentissage. Pour ma part, je pratique depuis 46 ans. J’ai été formé par mon père et ainsi de suite depuis au moins 8 générations.
B : Parlez-moi de votre travail avec l’ayahuasca
DA : L’ayahuasca est une des plantes avec laquelle je travaille mais ce n’est pas la seule. Avec l’ayahuasca, nous travaillons sur trois plans : le corps, ; le psychologique et le spirituel. Pour vous donner un exemple, une femmes vivait de gros problèmes psychologiques. Avec l’ayahuasca, elle a revécu en conscience tout son processus de naissance. Elle a guéri.
Mon père, qui était aussi militaire, m’a parlé d’un de ses amis, militaires aussi, qui était revenu du champ de bataille avec des maladies très graves, notamment la malaria. Ses jours étaient en danger. Il a eu un rêve où on lui a dit que l’ayahuasca pouvait le guérir. Il a pris deux fois la boisson, dans un interval de temps assez réduit, et il a guéri.
B : Comment se prémunir contre les dangers possibles ?
DA : il y a des règles à respecter, un engagement à suivre tout ce que le guérisseur dit. Non seulement pour l’ayahuasca mais aussi pour les autres plantes médicinales. J’ai rencontré des occidentaux qui voulaient n’en faire qu’à leur tête. Après on s’étonne qu’il y ait parfois des accidents …
B :Vous avez parlé de spiritualité avec l’ayahuasca
DA : Pour nous, il n’y a pas de Dieu particulier. Le spirituel est partout. Nous faisons partie de la forêt, des arbres, des plantes, de tous les éléments de la nature.
B : combien pourrait coûter, hébergement et nourriture compriose, un traitement complet avec les plantes durant 2 semaines ?
DA : Il faudrait compter environ 2500 Soles (ps : la moitié du prix de Takiwasi environ). Cela aussi dépend de la demande, du traitement.
Don Aquilino m’a aussi confirmé ce que j’avais lu dans les livres de la bibliothèque de Takiwasi. Il devient très difficile de perpétuer les traditions et rituels ancestraux. Les connaissances se perdent. Beaucoup de jeunes préfèrent se tourner vers les nouvelles technologies, vers les métiers offerts dans les villes, plutôt qu’apprendre la médecine traditionnelle.








































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