Beaucoup de Daimistes non brésiliens viennent à Mapia durant les festivals (juillet et décembre). A ces occasions, durant plusieurs semaines, il y a des cérémonies de Santo Daime quasi tous les soirs. Peu viennent hors de ces festivals. C'est dommage. Je suis ici hors festival. Et d'ailleurs quasi le seul non brésilien présent à Mapia ... Cela me donne la possibilité de connaître la Communauté hors de ces périodes visitées par de nombreux étrangers. Même hors festival, il y a des cérémonies prévues quasi tous les 2 ou 3 jours. En effet, il y a les cérémonies officielles qui se déroulent 2 ou 3 fois par semaine dans l'Eglise du village. Mais il y a aussi les cérémonies organisées par les habitants, chez eux, à l'occasion de leurs anniversaires ! Et il y a de nombreux anniversaires à fêter ici à Mapia. C'est une vraie institution !
C'est ainsi que, pour ma deuxième cérémonie à Mapia, je me suis rendu à un anniversaire. L'hotesse avait amménagé l'espace dans la forêt, juste à proximité de sa maison. J'arrive vers 20h. Je suis quelques personnes dans l'espace préparé. Je n'en reviens pas. Il y a des petites bougies un peu partout. Un feu brule au fond. Une petite table pour servir le Daime est prévue. Il y a des chaises en demi cercle. Je suis dans la forêt la nuit et cela ressemble à une forêt enchantée, comme dans un conte pour enfants ...
Là-bas, je vais vivre une expérience très très forte. Je suis désolé de ne pouvoir tout raconter ici. Il y a des parties du vécu "irracontable", "inexprimable" en mots.
Voici un extrait de mes notes :
L’atmosphère est magique. Il fait nuit noir avec un feu et
des bougies. Dans la partie du ciel visible, des myriades d’étoiles. Il y a une
atmosphère quasi surnaturelle. Ici, au cœur de la forêt, se prépare quelque
chose de fantastique avec ce groupe. Nous sommes environ 40. La moyenne
d’âge assez jeune : environ 35 ans. Il y a aussi des femmes et des hommes murs,
des « anciens » du temps de Padrinho
Sebastiao.
Un garçon ouvre le travail avec le rituel classique : 3 Notre-Père
et 3 Ave-Maria ainsi qu’une autre prière. Chacun s’avance alors à la table où
est servi le Daime. Le travail commence lentement, des personnes continuent à arriver
durant la cérémonie. C’est ainsi ici : on ne commence pas tous en même temps.
Les gens arrivent petit à petit et puis, vient un moment où tout le monde
semble présent. Alors le "véritable travail" commence.
Je suis assis sur un petit tabouret. Ce n’est pas très
confortable mais cela m’oblige d’être vigilent sur ma stabilité, ma verticalité
pour le travail. J’ai devant mes yeux un spectacle magnifique : un feu qui
brûle aux limites de la petite clairière, des bougies, une obscurité mystérieuse, magique. Et puis tous ces sons de la forêt autour …
Je prends alors un deuxième Daime. Rien ne se
passe. Je me concentre, je médite, je me relaxe. J’ai vraiment le souhait d’
"entrer dans ce travail", traverser ce fameux pont entre la réalité ordinaire
et l’ "autre réalité". Je sais que c’est dans cette « autre réalité », cet état de conscience modifié, que va
se faire le vrai travail du Santo Daime, le véritable travail au niveau vibratoire.
Troisième prise de Daime, plus importante en quantité. Là, le processus d'ouverture démarre : j’entre dans cette autre réalité en toute conscience. Cela devient de plus en
plus fort. Je me plie sur ma chaise. Un homme du groupe s’en aperçoit. Il s’approche de moi. Deux fois il viendra me dire que, si je veux me coucher, un espace sera aménagé pour moi.
Je sens que je dois rester assis, vertical et faire ce travail en
verticalité. Alors le vrai "travail" se met en marche, rythmé avec les chants et
les sons, de plus en plus rythmiques, harmonisés. D’une beauté extraordinaire.
C’est ce chant qui va m’accompagner durant tout le processus. Le chœur des
femmes est magnifique. Je vois 4 femmes assises en ligne un peu plus loin.
Je sens que ces femmes sont un peu comme les moteurs du processus.
Alors que j’entre dans une sorte de
transe consciente, une vieille dame s’approche de moi. Ne me connaissant pas,
elle se demande sans doute qui est cet étranger qui vit cette transe, tout mon corps
bougeant et vibrant, et se demandant sans doute si j’ai besoin d’aide. Son visage
ressemble vraiment à la vieille femmes des contes : très ridées mais avec une
visage lumineux qui irradie la sagesse. Elle me met ses mains sur mon dos, reste avec
moi un moment. Déjà je traverse des choses très fortes, je lui prend la main,
cela me rassure. Elle restera avec moi 10 bonnes minutes sans doute puis
repartira quand elle verra qu’il n’y a pas de problème.
En rentrant dans ce
processus, je ne suis pas inquiet. Je le connais. J’ai effectué de nombreuses
fois maintenant ce passage dans l’autre monde. Ce qui a surtout été perturbant
au début c’est que j’étais dans un cadre nouveau pour moi, sans savoir vraiment
où j’avais mis les pieds. N’est-ce pas une « messe noire » cette cérémonie avec
toutes ces bougies en pleine forêt ? Je me rassure, tout va bien. J’ai la
protection de mes guides et je sens leur présence.
Beaucoup de choses vont se passer pour moi durant la nuit et
je ne m’en rappelle certainement pas de toutes.
Le plus important est que je vais toucher à un Mystère.
J'entends une voix. Elle va m'accompagner durant le processus, m'expliquant ce que je suis en train de vivre. Comme je suis très mental, là-haut, on connaît mon besoin de "comprendre". On m’explique d’abord qu’il me faut d’abord entrer en moi.
Il faut que j’entre dans ma « forêt intérieur ». C’est à partir de l’intérieur
que je pourrai entrer dans "le Mystère".
Je sentirai alors la présence du Christ. Il est comme un Frère ; Je sens que, pour ce travail, nous sommes la main
dans la main. Le Christ me dit de lui faire confiance, de rester avec lui. Il
me dit que seulement LUI peut me mener au cœur de la forêt, cœur de la forêt qui est en fait le
temple de la Mère divine.
Je vais entrer dans ce Temple. Lorsque j’y serai, un travail va démarrer.
Je sens mes pieds s’enfoncer dans le sol.Tout un travail d’épuration
commence à se mettre en action, rythmé par les chants de plus en plus engagés
du groupe. Cela devient maintenant irrésistible. Je suis comme "guidé" énergétiquement par les Hinos chantés par le Groupe. Là où je suis, je ne
peux revenir en arrière, je ne peux que suivre le processus en cours, être
avec.
Des énergies traversent mon corps. Je tremble de partout. Je sens à la fois mon individualité et le collectif humain en moi
(nous avons les mêmes mécanismes biochimiques, les mêmes organes, le même
système de chakras, …). Un travail de nettoyage se fait, purement vibratoire, travail dont la
portée dépasse le "petit homme" que je suis. Il y a aussi des enseignements qui me sont transmis, non pas par le mental mais par la vibration. C’est
purement énergétique. Je ne peux mettre des mots. Je
sais que l’enseignement est intégré mais incapable d’en comprendre le sens mentalement.
Durant le travail, je ferai des renvois, il y aura des
moments ou je serai affalé sur ma chaise comme terrassé et puis me remettrai
puissamment dans ma verticalité avec une fermeté sans pareil. Je me sens en
contact avec le groupe. Il y a une compréhension mutuelle qui s’opère. Sans
mot, uniquement vibratoire. Véritablement, plus que jamais je me sens dans un
espace qui a sa propre logique, son propre mode de compréhension. Tout se qui
se passe a du sens. C’est au-delà des mots et des concepts. C’est sentir
que cela a du sens, connaître exactement la signifoication profonde des chants mais pas avec le mental. Par
exemple, à un moment, je savais qu’il fallait des volontaires hommes du groupe
pour vomir. Certains étaient en train de le faire. Un peu à l’écart, on les
entendait. Mais je savais, à un moment précis du travail, qu’il en fallait plus pour nettoyer quelque chose. Très
mystérieux lorsque je réfléchis à cela avec mon mental habituel en écrivant ces lignes mais dans une
logique parfaite lorsque j'étais dans cette autre réalité.
A un moment du travail, je serai debout, je me sentirai en
contact avec des énergies vibratoires extrêment hautes, à la limite du
supportable. Une lumière, une énergie extrêment puissante qui vient du Ciel. Je
sens une entité entrer en moi, d’une vibration extraordinaire. Un travail se met en place,
mystérieux, étonnant, en lien avec la lumière de la bougie qui se trouve sur la
petite table en face. Un travail mystérieux avec la lumière terrestre. Quelque
chose se passe dans le « corps terrestre ». Il y a comme une rencontre entre
les énergies du Père (ciel) et les énergies de la Mère (terre). Cela me
dépasse.
Après, vient alors une cérémonie que je sens de dimension cosmique. Il
ne m’est pas permis de révéler ce que j’ai vu. Je sais juste que ce à quoi
j’ai assisté en conscience est un privilège extraordinaire pour un serviteur
comme moi. Oui, j’ai u "un travail" en cours au niveau cosmique qui dépasse de très loin, mais vraiment de très très loin, ma compréhension humaine. On me dit que je peux voir cela
parce que j’ai un grand désir de savoir. Par contre, on me dit aussi que seront
effacées de ma mémoire certaines informations lorsque que je « redescendrai »
dans la réalité habituelle. En effet, ces souvenirs ne pourraient être
qu’un handicap sur mon chemin terrestre. Après cette expérience, je sens que ma
relation avec certaines entités de Lumière a changé.
Après ce travail avec ces énergies très puissantes qui m’ont
traversées. Je sens
mes corps énergétiques comme « brûlés » … On m’explique que, dans ce travail,
j’ai dépassé mes limites, le seuil tolérable pour mes corps énergétiques. Un
peu comme Icare qui s’est brûlé les ailes en s’approchant trop prêt du soleil.
On me dit avoir anesthésié certaines parties de moi pour que je ne souffre pas. On me dit
que des Etres de lumière s’occuperont de moi cette nuit, pendant mon sommeil,
pour réparer ce qui a besoin de l’être.
J’entends.
Puis une prise de conscience
se fait en moi : pourquoi s’occuper à réparer ce qui est brûlé ? N’est-il pas
possible de me « recréer" un nouveau corps énergétique identique au précédent ?
Toi le lecteur qui me lit avec ta conscience habituelle, tu vas penser que
je suis en plein délire. Moi aussi d’ailleurs en écrivant ces lignes. .. Mais dans
cet « autre monde », cette autre réalité, la logique est différente. Cela a du sens.
Je poursuis mon histoire … Pour remplacer
mon corps énergétique par un nouveau, je recherche d’abord la « signature
énergétique » de mon âme. Chaque âme a sa propre identité. C’est comme le
contact avec l’administration d’une ville. On me demande d’abord ma carte
d’identité où figure nom et prénom. Dans l’autre monde, c’est pareil mais c’est
au niveau de l’âme. Je me connecte avec mon nom spirituel et ma lignée,
informations qui m’ont été révélées lors d’une session d’ayahuasca
puissante à Takiwasi. Avec la pensée, je me mets en lien avec cette signature
et j’émets le souhait de me reconstruire. Exactement comme un ordinateur qui
est fichu, on reprend sa carte mère et on télécharge les données du disque
dur.
Alors je sens mon corps se reconstruire, un nouveau corps, sans rien perdre de ce que JE
SUIS. Je teste : je m’appelle comment, comment s'appellent, mes frères et sœurs ? … OK, ma mémoire fonctionne, tout fonctionne parfaitement.
Dans cet exercice, indépendamment de sa logique, j'apprends quelque chose de fondamental : je découvre que je ne peux perdre qui JE
SUIS. Je peux être détruit dans ce monde mais je peux reconstruire mon Etre
énergétique à volonté. Il y a une essence indestructible au cœur de l’être
humain et, sur cette base, il est possible de se reconstruire. C’est aussi
ainsi que le processus « mort et résurrection est possible ». Je meurs pour
renaître après. Seul le superficiel disparaît mais l’Etre essentiel RESTE,
indestructible.
A la fin du processus, on me dit que personne, aucune entité
négative ne pourra jamais détruire cette partie là, ce centre de moi-même. Seul
le Créateur a ce pouvoir car en LUI réside tout pouvoir, de l’alpha à l’oméga.
En pensant à cela, je me sentirai en grande intimité avec Dieu. Je ne peux le
voir, le toucher mais je peux sentir son amour infini et sa puissance créatrice.
Après les 3 premières prises de Daime, je reprendrai du
Daime à d’autres reprises mais en toute petite quantité, juste pour rester dans
l’énergie du travail, ni plus ni moins.
Une autre leçon apprise durant ce voyage : :
L’espace énergétique de la forêt est en fait l’espace de la « Mère divine ».
Dans cet espace peuvent s’opérer des guérisons très importantes pour l’humanité.
En ce qui me concerne plus personnellement, dans le travail, il y a eu un moment de guérison très important permis en m'ouvrant aux énergies de guérison de la Mère divine. Je LUI demanderai
la guérison de toutes les parties de moi blessées par la « Mère », par ma Mère
… Je L'implorerai que cette guérison s'opère dans toutes mes
cellules, tous mes corps, tout mon Etre. Je sens un très important processus de guérison se mettre en place, essentiel pour la suite de mon chemin sur le plan terrestre.
Un autre point essentiel qu'il me faut préciser ici. Durant ce travail, j'ai véritablement ouvert mon âme, mon temple intérieur pour un nettoyage à la racine de ma blessure intérieure. C'est pourquoi une sécurité absolue est nécessaire, un encadrement sans faille que peut offrir un rituel de Santo Daime bien mené. Si une énergie contraire rentrait dans cet espace, c’est comme un « virus » qui
serait très très compliqué d’extirper par la suite. C’est la raison pour
laquelle tout travail énergétique sur des parties profondes de soi doit
s’entourer d’un maximum de précautions, demander la protection de Michael, des
gardiens, des guides.
Si j’ouvre et qu’une force contraire rentre, cela devient très très compliqué. Autant prévenir que guérir. C’est pourquoi il s’agit d’être vigilant avant d’aller chez un guérisseur chez qui je vais ouvrir les parties les plus intimes de mon âme et qui va peut-être en profiter pour implanter des choses contraires en moi, guidé par ses dérives égotiques de pouvoir. Oui, vigilance, vigilance, vigilance dans ce type de travail. Ce n’est donc pas pour rien qu’on ouvre et qu’on ferme un travail de Santo Daime avec des prières spécifiques et qu’on invoque la protection de San Miguel ....
Si j’ouvre et qu’une force contraire rentre, cela devient très très compliqué. Autant prévenir que guérir. C’est pourquoi il s’agit d’être vigilant avant d’aller chez un guérisseur chez qui je vais ouvrir les parties les plus intimes de mon âme et qui va peut-être en profiter pour implanter des choses contraires en moi, guidé par ses dérives égotiques de pouvoir. Oui, vigilance, vigilance, vigilance dans ce type de travail. Ce n’est donc pas pour rien qu’on ouvre et qu’on ferme un travail de Santo Daime avec des prières spécifiques et qu’on invoque la protection de San Miguel ....
Je partage aussi à toi, Lecteur, un autre moment très important de ce voyage. Lorsque j’ai touché l'amour de Dieu, une voix m'a dit à quel point il était difficile pour les humains de le recevoir … Pas pour des raisons liées à Dieu mais à l’humain lui-même qui s’enferme dans la culpabilité et l’indignité. Ce voile de culpabilité l’empêche de recevoir cet amour. Pour ma part, ce fut un travail de 20 ans pour éradiquer la culpabilité en moi, cette culpabilité qui était comme une prison, m'empêchant de recevoir pleinement cet Amour.
Il s’agit de se pardonner à soi-même et puis d'apprendre à s’aimer, et ainsi apprendre à recevoir. Les bénédictions divines sont continues mais elles ne peuvent me toucher si je ne peux les recevoir. Et pour les recevoir, je dois m'aimer, arriver à me sentir digne de recevoir les bénédictions, digne de recevoir l'Amour du Très-Haut. C’est une étape capitale.
Durant le processus, j’ai demandé « pardon » pour tous les humains qui étaient incapables de se donner ce pardon à eux-mêmes.
A un moment de mon travail, le grand ennemi viendra : l’orgeuil.
Moi, petit humain, j’ai le privilège d’assister à tout cela, à des interactions
cosmiques … Je sens le piège, cet ego, toujours prêt à se manifester, quelque
soit le niveau de travail de la conscience, pour s’approprier, briller. L’ego ne disparait pas dans les états modifiés de conscience ! Bien au
contraire, ses dysfonctionnements peuvent être amplifiés par la lumière apportée par le Daime. Alors, très
humblement, juste se mettre dans la position de « Serviteur du Très-Haut ».
Juste manifester cet état d’esprit.
Vers la fin du travail, je sentirai tout le groupe avancer
en fraternité, porté par un chant puissant, harmonieux, un chant qui se
propage dans toute la forêt, comme une marche d’honneur, nous honorer en tant
que groupe pour le travail accompli. Me sentir dans cette fraternité me donne
beaucoup de joie. Il y a comme une jubilation, un immense bonheur d’avoir
participé à ce travail. Durant tout le processus, j’ai senti
véritablement l’appui du musicien à ma droite et de celui derrière moi, celui
derrière vomissant de temps en temps derrière moi, lui aussi participant au
nettoyage puissant en cours.
Pour terminer, Pedro, un espagnol d’une 60aine d’années,
entamera des chants en solo, accompagné des musiciens, le chœur des femmes prenant ensuite le relais. Une vraie merveille. Un vrai récital. Quelle harmonie.
C’était un
véritable honneur, un privilège pour moi d’avoir participé à ce travail
puissant.
Après la clôture du travail, juste avant de quitter la clairière, je m’approcherai du
feu. Je regarderai à côté un arbre immense s’élevant vers le ciel étoilé. Alors
je me dirai : rappelle-toi de cette image, ne l’oublie pas. Je sais que
ce qui a été vécu a été vécu. Il ne restera maintenant que des souvenirs. Mais
quels souvenirs ! Et ce sont ces souvenirs qui m’aideront aussi à garder espoir
et courage dans ce monde et dans cette étape importante que nous traversons en
tant que collectif humain.
Sur le chemin du retour, par des petits chemins en pleine
nuit, suivant deux dames qui vont dans la même direction que moi, je
m’arrêterai de temps en temps, juste pour lever les yeux vers la voute céleste
et admirer ce ciel étoilé extraordinaire de clarté. Ici, dans ce coin perdu de
l’Amazonie, la voie lactée et les astres sont très visibles. Quel spectacle !
Encore un peu sous l’influence du Daime, le ressenti est encore plus fort. Je
rentrerai, prendrai une douche et irai dormir.
Le lendemain matin, j’irai comme d’habitude maintenant, me
laver dans la rivière, dans cet espace caché par une épaisse végétation.
Quel privilège, quel calme. Je réfléchirai à tout ce qui s’est passé cette
nuit. Je penserai aussi à ma vie et je me dirai que, vraiment, en fait j’aime
ma vie. Elle me plait. Mon quotidien me plait. J’ai plein de liberté et je fais
ce que j’aime le mieux : l’exploration, la découverte. Apprendre, expérimenter
et puis partager.
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