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lundi 4 septembre 2017

Mapia - Vie Communautaire dans la forêt


Le lendemain de la première cérémonie, je me réveille avec les yeux un peu gonflé. La nausée ce matin. Un taux vibratoire très haut (mesurable avec mes baguettes de radiesthésie). Inhabituel de maintenir un taux vibratoire si haut en dehors des sessions de Daime. Aussi une tristesse latente, une colère de fond. Les rêves ne furent pas agréables. Je sens que je suis dans une phase de nettoyage … La configuration astrologique est particulière : éclipse solaire aux USA, changement énergétique important … Alors faisons ce choix … Surfer sur la vague … Confiance … Ce soir a lieu une cérémonie de Santo Daime basée sur la Bailé (mouvements rythmés et répétitifs debout tous ensemble).

En fin de matinée, je vais m’enregistrer à l’association du village et payer ma contribution d’entrée d'environ 50 euros (ce qui fait que j’ai accès à toutes les cérémonies de Daime à Mapia sans devoir rien payer après). Wilson est le responsable que je rencontre. C’est un ancien respecté à Mapia. Il est là depuis le début du projet. Nous discutons. Je comprends bien son portugais. Je lui dis que je suis prêt à faire du travail communautaire. Le lundi est une journée consacrée à la Communauté. Le repas de midi est offert et servi en commun.
J’irai travailler dans le « Jardin de la nature », un magnifique lieu naturel amménagé où il y a une petite maison ouverte sur l’extérieur pour danser, peindre, … Là aussi se font parfois des travaux de Santo Daime. Vraiment, le lieu est magique, avec un taux vibratoire extraordinairement haut (qui dépasse les 2000 …). J’aiderai Alejandro, un argentin qui vit à Mapia depuis plusieurs années, à nettoyer les allées. En effet, de nombreuses feuilles tombent et, surtout par sécurité (éviter de marcher sur un serpent), il est nécessaire de nettoyer les allées.








Quelques mots sur la vigilance et l'ancrage nécessaire pour vivre dans la forêt amazonienne :

Après quelques jours, je me rends compte de l’importance d’être vigilent dans cette nature très vivante : faire attention aux serpents dans les chemins recouverts de feuille, ne pas marcher sur le sable dans la rivière (un poisson dont la piqure est très douloureuse s'y cache parfois), boire tous les matins un préventif naturel à base de plante pour éviter la malaria (oui oui ! il existe !), boire de l’eau filtrée, vigilance par rapport au soleil qui peut parfois être très fort en journée, …  les nombreux habitants vivant dans des maisons en bois doivent faire attention aux termites (très voraces et rapides !), …
Les indigènes d'Amazonie doit être très vigilent car la nature est puissante ici et il faut faire attention à bien des niveaux ... On est très loin de gens déconnectés du réel qui s’envoient en l’air avec des substances hallucinogènes. J’en conclus donc que ces gens qui vivent dans cette nature sont mieux à même de vivre des expériences d’ayahuasca que des occidentaux vivant dans les villes, dans ces environnements dématérialisés par les nouvelles technologies ; des occidentaux déconnectés souvent de la réalité concrète des choses, vivant plus dans la tête que dans les pieds.


Le chant de la forêt


Durant mon séjour, je me suis rendu plusieurs fois au centre de la médecine de la forêt. Là-bas sont fabriqués des remèdes de la forêt iconnus en occident : contre l'arthrose, la tension artérielle, la prévention de la malaria, ...).
Pour y aller (30 minutes de marche depuis le centre du village), il  faut marcher sur un petit chemin à travers une forêt dense. En m’éloignant du centre du village, les sons humains (tronçonneuse, …) deviennent de plus en plus faibles, jusqu’à devenir inaudibles. A un moment, je me suis arrêté, dans l'écoute. Quel concert de sons ! Quelle symphonie ! Une harmonie de sons quasi magique, surnaturel.
Je pressens qu'il y a dans ces sons un secret, un mystère. Ces sont de la forêt, issus d’une vie absolument exubérante, dans l’espace le plus vivant, le plus dynamique et le plus bio-diversifié de la planète.
Oui, je sens le Mystère et le son est une des voies pour percer ce mystère …
Pour écouter ce chant de la forêt, il s’agit d’entrer dans le « silence intérieur », arriver à faire le vide en soi, le vrai vide, pour pouvoir recevoir complètement ce chant unique et mystérieux.
Venant de la "civilisation", j’ai besoin de temps pour « faire silence », toucher au vrai silence intérieur.
Maria Eugenia, qui vit seul à l’écart du village, est déjà dans ce silence. J’ai d’ailleurs senti que ma présence n’était pas toujours facile pour elle. Oui, cette femme est déjà dans le SILENCE.
Un jour, en écoutant les sons de la forêt, j’ai reconnu le rythme de la chacapa dans les hinos du Santo Daime. Un son répétitif, hypnotique, amenant progressivement à un état modifié de conscience. Les Hinos ? Un chant humain en lien avec le chant de la forêt amazonienne. Plus tard, je découvrirai que les hinos du santo Daime sont un chemin pour pénétrer, toucher au Mystère de LA FORET ("enchantée", comme dit mon frère daimiste Claude).




 

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