Il me reste 2 jours à Mapia. Je sens à quel point l’énergie
spirituelle est forte, intense. En mesurant avec mes petites baguettes de
radiesthésie, je mesure chez les personnes un taux vibratoire moyen qui n’a
rien à voir avec les habitants des villes. Mais vraiment rien à voir ! Ici, les
personnes commencent à vibrer à partir d’un taux de 1000 alors que le taux vibratoire moyen dans les villes est d’environ 20 …
Toutefois, il ne faut pas croire que le travail spirituel soit
facile à Mapia ! Tout est amplifié. Le travail spirituel peut être
extrêmement perturbant. On m’a dit que certaines personnes de l’extérieur ont
parfois des difficultés à rester et partent assez rapidement.
Ce que j’ai vécu hier matin n’était pas « du gâteau". Dans cet espace, il y a aussi des dangers, des éceuils et parfois
des écueils vraiment confrontants ! Il faut du courage et de la confiance dans les passages.
Tout ce qui s’éloigne de la vérité, de l’ordre, de l’alignement
intérieur est amplifié. Oui, cela peut gérer de grandes perturbations chez des
personnes. Moi je le vis comme un véritable marathon spirituel. J’ai vu à Mapia certaines
personnes qui étaient « à côté de la plaque », déconnectées de la réalité pratique, perdues dans d’autres drogues, plongées dans des paradis artificiels qui n’ont plus rien à voir avec le spirituel … Je
pense notamment aux personnes qui fument de la marijuana hors des rituels, prennent
du rapé à toutes occasions, ou des drogues dures venant de Boca de Acre, la première ville avant Mapia.
Je ne juge pas ici.
Je constate seulement que la puissance de substances
psycho-actives peut s’avérer incontrôlable en dehors d’un rituel pour des
personnes qui sont fragiles psychologiquement ou dont l’ego est encore trop
blessé.
Comme le disait Arnaud Desjardins : il faut un ego sain
(guéri) pour le travail spirituel. Et c’est d’autant plus vrai à Mapia où
l’énergie spirituelle est amplifiée. Oui, un travail thérapeutique peut
s’avérer indispensable avec un travail spirituel d’une telle intensité. Un ego trop blessé par la vie s’appropriera et vivra les expériences sur base de ses blessures.
Avec ce travail spirituel de haut vol, je vois l’importance
de l’ordre, de la justesse, de l’alignement. Ici à Mapia encore beaucoup plus
qu’ailleurs. Sinon le retour de flamme est important. Le plus grand danger
étant de tomber dans l’illusion, dans les paradis artificiels sous couvert de «
spiritualité ». On se trouve alors dans un « paradis », complètement
déconnecté du quotidien, de la réalité quotidienne de tous les jours.
Maria Eugénia, mon hôtesse d'accueil, a vu des gens de passage à Mapia qui
arrêtaient de s’alimenter. Ils devenaient comme « éthérés », déconnectés du plan
terrestre. Elle me dit que, quand on entre là-dedans, il faut s’inquiéter.
Il
est proposé du travail volontaire à Mapia (les lundis). Ce n’est pas par hasard,
indépendemment des besoins concrets liés à la vie communautaire. Des gens
travaillent dans la nature de manière très concrète en construisant, nettoyant,
réparant. C’est cet ancrage du quotidien qui permet de rester aligner
terre-ciel. Exactement comme les moines des monastères qui divisent leur temps
entre la prière et le travail de la terre ; Cela n’est pas sans raison …
Sur base de mon expérience et de chercheurs sérieux, un haut travail spirituel exige un fort ancrage dans la
matière, dans la réalité quotidienne, dans les petites choses essentielles
comme par exemple prendre son remède anti-malarial chaque matin, se laver, se
raser, nettoyer son linge, ranger sa chambre, …
Alors que je vais bientôt quitter Mapia, quel fut l’impact
d’une telle expérience sur moi ? C’est encore trop tôt pour le dire. Je reprendrais les mots de Claudio Naranjo :
P. 340 : « (…) certainement s’est ouverte une dimension
nouvelle de la conscience qui laissera son impact. »
« (…) quelqu’un d’expérimenté saura reconnaître (l'erreur) de penser qu’on est arrivé à la fin du chemin ».
Plusieurs mois après mon retour d'Amazonie, j'ai écrit ceci dans mon carnet de bord personnel et je souhaite vous le partager :
Les VERTUS DIVINES à acquérir durant le Kali Yuga, L’âge de fer du cycle cosmique
Cette époque peut devenir une boucle lumineuse dans cette période sombre du kali yuga. Développer des vertus spécifiques comme le courage, la persévérance et la foi, sont des qualités clés pour vivre notre époque. Les vertus sont de nature divine. ELLES SONT DIEU. Le courage, la persévérance et la foi ne peuvent être travaillées qu’à des époques comme celles-ci où l’obscurité est profonde et grand le désespoir …
VOILA ce que nous sommes invités, selon mon ressenti, à travailler ici bas, ici et maintenant. C’est véritablement le cœur du travail sur terre actuellement. Oui, l’âme humaine travaille ces vertus pour l’instant sur terre. Ces vertus sont importantes à acquérir avant de passer à l’époque de l’âge d’or où d’autres vertus devront être travaillées. C’est pourquoi donner courage, espoir et foi aux frères et sœurs sont sans nul doute les cadeaux les plus importants pour l’époque actuelle. L’âme sait très bien ce qu’elle doit traverser ici bas et pour quoi elle l’a choisi.
Quoi qu’on en dise, la vie sur terre, l’incarnation sur terre c’est remplir toutes ses obligations, qui vont de la plus simple, comme faire sa vaisselle, vider les ordures, nettoyer ses toilettes, aux plus importantes comme prendre soin de ses enfants, de ses proches, … Voilà tout ce qui nous est demandé à mon humble avis.
Et Ces choses sont reliées à ses pieds, à la terre, à l’incarnation. Celui qui cherche à vivre uniquement dans les sphères célestes perd contact avec le réel, devient éthéré, vit dans un monde artificiel. Dans les cas extrêmes, ces êtres arrêtent de s’alimenter, cessent de payer leur loyer, ne jouissent plus des petits plaisirs de la vie … Ces êtres ne manquent-ils pas les objectifs de l’incarnation ici bas ?
Ce n’est pas que les sphères célestes ne doivent pas être connectées. C’est faire la part des choses et ACCEPTER PLEINEMENT L’INCARNATION TERRESTRE ET SES ALEAS, TOUS SES ALEAS !!! C’est pourquoi, après des voyages comme ceux du Daime / ayahuasca ou autres plantes, il est essentiel de REVENIR et de ne pas perdre le contact avec la réalité 3D, la réalité matérielle, la réalité du corps qui implique de se laver les dents, de prendre des vitamines si besoin, manger de la nourriture de qualité quand c’est possible, voir un film, jouir du sexe, partager un bon repas avec des amis, rire un bon coup, prendre une bière à la terrasse d’un café, plonger dans la mer, s’étendre sur le sable chaud au soleil. Oui, des choses bien terrestres, bien concrètes.
Avant, j’étais incapable de comprendre cela. Je me disais : à quoi bon tout cela, à quoi bon vivre, quel est le sens de cette existence, de vivre sur une planète polluée et polluante, avec des idiots abrutis par des émissions TV stupides, avec des politiciens guidés par leur soif de pouvoir, corrompus, pensant uniquement à leurs privilèges, … Je comprends ces jeunes complètement désemparés par leur situation familiale, par la situation de leur pays, de la terre … Maintenant, je leur dirais : oui, c’est la réalité ! Et ce qui nous est demandé ici bas c’est, dans cet environnement LA, dans cette obscurité épaisse, développer les vertus du courage, de la persévérence et de la foi. Dans un monde enchanteur parfait, respectueux, il est impossible de travailler ces vertus car elles ne sont pas vraiment nécessaires. Oui, réellement, j’en suis maintenat convaincu, c’est dans cette adversité planétaire que nous sommes testés et appelés à développer ces qualités là. Notre vraie mission n’est pas de « sauver la terre » (elle en a vu d’autres) mais développer ces vertus si essentielles du courage, de la persévérance et de la foi pour passer à l’âge d’or.
L'usage anarchique des drogues dans la société actuelle
Un complément par rapport à ce que j'ai écrit ci-dessus.
J'ai visité récemment un site privé internet français sur les drogues. Ce site offre des espaces de dialogues et de témoignages, non pas pour encourager l’usage des drogues mais pour minimiser les risques liés à la prise de drogue.
En lisant ces témoignages parlant du poppers, de l’ecstasy, de la cocaïne, … j’entends des personnes qui cherchent par n’importe quel moyen d’intensifier la vie en eux, de ressentir plus. Ainsi je lis le témoignage d’une personne utilisant régulièrement du poppers durant l’acte sexuel pour en amplifier le ressenti. Le besoin de plus sentir, de se sentir plus en vie est légitime mais cela ne se fait pas n’importe comment. Ces substances chimiques le plus souvent en libre accès détruisent le corps et déstructure le mental.
Les anciens utilisaient des substances naturelles pour s’expenser, sortir de leurs limites, leurs frontières et connecter l’espace des dieux. Cet espace extraordinaire où règne un sentiment profond de sécurité, de paix et d’amour, cet espace où il est possible de respirer très profondément un oxygène pur et lumineux, comme si c'était la première fois. Mais tout ceci se faisait dans un cadre strict : avec un rituel, une connexion terre/ciel, un respect pour la plante utilisée. Un cadre de sécurité était ainsi mis en place pour vivre ces états d’expension de conscience dépassant les frontières du moi et pouvoir ainsi accéder au Soi, notre véritable nature. C’est ce que je vis avec l’ayahuasca et je peux en témoigner.
Malheureusement, les substances actuelles, chimiques et utilisées de manière irresponsable finissent par détruire la personne. Des portes intérieures sont ouvertes de manière anarchique, donnant sur des espaces du bas astral habités par des entités qui sont très heureuses de pomper l’énergie de l’adepte naïf et insouciant. Beaucoup de pays interdisent l’usage rituel et cadré d’une plante comme l’ayahuasca alors que des drogues toxiques et créant la dépendance sont utilisées librement dans les discothèques et les lieux de divertissement. C’est jouer avec le feu. Cela met l’âme en danger. Si l’adepte insouciant pouvait voir ce qui rentre en lui après la prise de ces substances chimiques il réfléchirait certainement davantage à renouveler l’expérience. A nouveau, il ne s'agit pas de donner des leçons mais de sensibiliser.