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samedi 9 septembre 2017

Mapia - Quelques photos


4 heures de bateau sur le chemin vers Mapia (depuis Boca de Acre)













Mapia - La petite rivière du village





















Maria Eugenia qui m'a hébergé

Les plaisirs de la tranquillité

Lever du soleil dans le cadre enchanteur amazonien



Jardin de la Nature - Un haut lieu énergétique



Et aussi un lieu de création (peinture, modelage, ....) pour petits et grands

Travail communautaire volontaire le lundi


Christina, responsable du centre médicinal

Des stages floraux sont souvent organisés à Mapia

Centre du village

Mon lieu de baignade matinal


Maison typique de Mapia

Tombe du Padrinho Sebastiao au centre du village

vendredi 8 septembre 2017

Protocole de guérison spirituelle

En avant propos : pour ceux qui ont des difficultés avec les mots "Dieu", "Christ", "Marie" ... comme cela fut le cas pour moi, je vous propose de lire CECI.

Maintenant, le vif du sujet :
Il existe des techniques de guérison dans les états ordinaires de conscience. Il s'agit de la thérapie classique (psychanalyse, thérapie EMDR, thérapies comportementales, ...).

Suite à mon séjour à Mapia, j'ai découvert qu'il existait des outils de guérison spécifiques qui peuvent être utilisés dans les états modifiés de conscience.
A mon retour d'Amazonie, j'ai pu expérimenter ces outils spirituels qui sont d'une grande puissance.

Voici le protocole que j'utilise personnellement sous ayahuasca / Daime :

1. Au départ, poser une intention claire de guérison de vos mémoires, de ce qui est difficile pour vous pour l'instant.

2. Lorsque la force de la plante monte, rester le dos bien droit, vertical, les pieds ou les genoux solidement ancrés au sol.

3. Faites appel aux énergies de guérison de Marie ou du Christ à partir de votre coeur. Immergez-vous de cette énergie au niveau de votre coeur.


4. Ensuite, demandez de nettoyer vos mémoires bloquantes au niveau du coeur.

Et laissez faire le travail.

C'est simple, miraculeux et puissant.

Il y a aussi un autre protocole possible avec une autre visualisation : vous vous immergez d'énergies christiques. Il suffit juste d'y penser, de le demander et vous les vivrez en vous.
Ensuite vous faites appel aux 4 évangélistes (St Jean, St Matthieu, St Marc, St Luc) autour de vous, comme 4 piliers (nord, sud, Est et Ouest).

Le temple est en place.


Ensuite émettez l'intention de nettoyer vos mémoires bloquantes.
Et l'énergie de nettoyage se met en route.

A un moment du travail, SI vous sentez un fort sentiment de compassion pour vos frères et soeurs, vos amis, des mémoires bloquantes viendront à vous. Vous pourrez utiliser ce protocole pour nettoyer ces mémoires (sans toucher aux karmas de ces personnes, karmas qui sont des sources d'enseignement et d'évolution pour eux).





jeudi 7 septembre 2017

Mapia - La réalisation du PLAN

Le lendemain de mon retour à Mapia, je me trouvais encore dans un état de conscience modifié, tout en étant parfaitement conscient de la réalité extérieure.

J'ai reçu un "enseignement" que je vous partage.



LA VIBRATION D’AMOUR



Jésus-Christ, Vibration d’amour s’incarnant pour la première fois dans le monde de la manifestation par la Grâce de la Mère.


Jésus-Christ, la vibration la plus aboutie du Père et la réalisation la plus haute de cette Union entre le Père Ciel et la Mère Terre.


CHRIST = Vibration du Père non manifesté …


JESUS = … qui s’incarne dans la matière (Manifesté) par la Mère.


JESUS CHRIST fait le lien entre Dieu le Père et la Déesse Mère


JE REALISE LE PLAN DE DEPART DANS LA MATIERE



Moi, Etre incarné, je suis aussi un Fils de Dieu le Père par cette prière : 

"Père, je suis prêt à te servir sur ce plan matériel. 
Que ta vibration passe à travers tout mon être incarné et puisse tes œuvres se manifester dans la matière par la Grâce de la Mère ».

Je suis une étincelle créée par Dieu le Père, une vibration qui contient en son germe un Plan. Ce plan vise à trouver sa pleine éclosion dans la matière. C’est exactement comme le spermatozoïde qui a sa nature propre, son code génétique propre, unique, différent de tout autre et qui vise à trouver sa pleine expression dans la matière.
C’est pourquoi, durant une « transe », j’avais entendu que Dieu Père ne souhaitait pas que je suive le plan d’un autre mais que je trouve MON PLAN PERSONNEL, que j’accomplisse QUI JE SUIS (le plan qui me concerne moi) dans la matière. 

Le « JE SUIS » trouve sa plein éclosion dans la matière. C’est CELA le PLAN DIVIN qui s’accomplit en moi. Il me concerne MOI. J’existe alors dans la manifestation du JE SUIS tel que créé à l’origine par le Père.

Voilà pourquoi la connaissance de SOI est un processus capital.
Voilà pourquoi, quand JE M’EVEILLE A QUI JE SUIS, LE MONDE S’EVEILLE comme le disent certains textes spirituels.
L’introspection, la connaissance de sa nature est un processus qu’il appartient à chacun de faire. C’est un chemin individuel qui ne peut être fait que par Soi-même.

Si chaque personne a un plan qui la concerne personnellement, la terre, les planètes, les constellations ont aussi leur propre plan à réaliser. ps : Le passage à la Nouvelle Ere, à la Nouvelle Humanité fait certainement partie du Plan Divin concernant la Terre.


EN RESUME : LA MANIFESTATION DU PLAN DIVIN



Père


Fils


Mère


On part du ciel (vibration originale) et on arrive à la Terre (incarnation).

Le Fils est donc la manifestation du Père dans la Matière (terre Mère). Il grandit en incarnant pleinement la vibration originale dans la matière jusqu’à ce que ciel et terre ne fasse plus qu’UN.

Dans le musée afro-brésilien de Sao Paulo, une photo représente cela :



En portugais : Minho Mae = Ma Mère ; Meu Pai : Mon Père

Il est important donc de comprendre que le PLAN DIVIN est avant tout un PLAN « PERSONNEL » qui se développe par un processus intérieur. C’est le plan de l’architecte qui devient maison.


QUE TA VOLONTE SOIT FAITE, PÈRE = Que Moi, en tant que semence originale créée par toi, je puisse pleinement manifester cette semence dans le plan matériel.


Une fois le plan accompli en moi, je retourne au Brahman, par delà la dualité "Dieu le Père" et "Dieu la Mère". Je redeviens UN.


Et le cycle reprend ensuite, indéfiniment.


Si le plan s’accomplit de façon parfaite en moi, IL EST REALISE.


Je quitte alors définitivement le cycle des réincarnations et donc le circuit Ciel-Terre.


Des Maîtres incarnés gardent encore un ultime désir, le dernier, pour continuer à s’incarner : le désir d’aider les êtres en souffrance. Ce sont les Bodhisattvas … Si ce désir disparaît, la dernière "chaîne" se rompt. Il leur est alors impossible de revenir dans le circuit de l’incarnation. 

LA GRANDE ILLUSION


L’illusion est de se perdre dans le plan manifesté (matière) alors que la route est de reconnecter en soi la vibration originelle créée par le Père, cette vibration du JE SUIS, ma véritable nature. C’est ainsi que je retrouve le chemin juste sur la voie incarnée. En incarnant pleinement le JE SUIS dans la matière, je fais le lien direct entre le ciel et la terre, entre DIEU le Père et DIEU la Mère. Le PLAN divin s’accomplit alors EN MOI.


JESUS-CHRIST transcende ces deux forces et établit le lien entre le Père et la Mère. C’est L’AMOUR, la force de connection qui unit le Père ciel et la Mère terre. Ainsi le CHRIST, ou PUR AMOUR (amour = relier) EST ce lien entre le Père et la Mère et permet au plan divin de s’accomplir chez chacun. C’est pourquoi IL dit : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi" (Jean, 14.6).

C’est-à-dire, en d’autres termes, en incarnant pleinement l’amour christique en soi, le passage se fait entre le Père et la Mère, entre le ciel et la terre.
Pourquoi ? Car l’amour = Lien. C’est pourquoi les forces christiques me permettent d’accomplir le Plan divin qui m’appartient. Sans l’énergie christique (l’énergie d’amour), le lien NE PEUT PAS se faire entre le Père et la Mère.


Les forces contraires rejettent l’amour CHRIST car cet amour met fin à leur existence … L’amour a aussi pour symbole l’INFINI (8 couché).


JESUS-CHRIST est le Fils ainé, le Fils le plus grand qui montre le chemin. 
C’est Mon Frère ainé, NOTRE Frère aîné. 
Par Lui, je peux accéder à la réalisation du Plan divin en moi. 
Je suis aussi un Fils de Dieu. 
Je deviens qui JE SUIS en germe ! 
Mozart par exemple est une réalisation quasi parfaite sans doute du PLAN DIVIN. Il a réussi à manifester pleinement son étincelle originelle de départ (le Père) dans la manifestation terrestre (la Mère).


Les synchronicités, les clins d’œil de la vie, les entités de lumière, … m’aident dans l’accomplissement du "JE SUIS".

Chacun est unique et a son propre Plan à incarner. 
C'est pourquoi il ne faut se comparer à personne.
C'est pourquoi il NE faut PAS juger quelqu'un par sa différence.



mercredi 6 septembre 2017

Mapia - Cérémonie d'anniversaire de Clara


Ceci est ma dernière cérémonie de Santo Daime à Mapia. C’est l’anniversaire de Clara, une japonaise qui vit au Brésil depuis l’âge de 6 ans. Clara est une autorité reconnue à Mapia. C’est elle qui, souvent, incorpore des entités durant les cérémonies de Mesa Branca.
Cela se passe à la Santa Casa, un peu en-dehors du village. Un chapiteau en bois, tout est ouvert sur la nature extérieure. On commence à 19h30. Il fait nuit. Des bougies sur la table et un feu qui brûle à l’extérieur.
En résumé : 
Ce à quoi j’ai assisté dans mon corps, je veux dire, vraiment dans le ressenti corporel, dépasse le descriptible. 
Pour la première fois de ma vie, j’ai senti la puissance curative des énergies Mariales (énergies de Marie). Leur puissance dépasse tout ce que j’ai connu auparavant. 
Après cette cérémonie, j’ai compris pourquoi le Padrinho Sebastiao a introduit la Santa Maria : un portail ouvert pour ces énergies, avec une puissance curative qui dépasse tout ce que j’ai pu expérimenter avant.
Dans la bible, on dit qu’ELLE écrasera la tête du serpent. 
Je l’ai vue en action.
J’ai vu aussi, non pas un ou deux chamans travaillant ensemble (généralement ils travaillent seuls) mais 60 chamans chantant des Hinos d’une seule voix ! D’où la véritable puissance du travail. Ce n’est plus un travail de niveau "doctoral" pour moi. C’est au-delà !
Pour moi, l’ayahuasca était là pour aider dans l’ancienne conscience. Le Santo Daime tel que je l’ai vu en action ce soir à Mapia, c’est l’ayahuasca de la Nouvelle Ere, Ere du verseau, de la fraternité.
C'est l'ayahuasca 2.0.
J’avais peur pour la terre, pour la planète …
Quand j’ai senti la puissance des hinos dans la vibration mariale, j’ai compris que la terre ne disparaitra pas mais que le passage vers la Nouvelle Conscience allait être très puissant, à bien des niveaux.
Il n’y a aucune échappatoire. Dans la Nouvelle Conscience, il s’agira d’être vertical, aligné et respecter des valeurs. 
J’ai senti pour cette Nouvelle Ere en émergence une très grande fermeté alliée à la puissance mais aussi à l’Amour.
J’ai vu une Mère, aimante mais ferme, qui remet les pendules à l’heure.


Mestre Irineu et "la Reine de la Forêt"
Et cela se fera ! Je l’ai senti dans mes cellules, dans mes trippes.
J’ai senti cette vibration mariale incroyable à travers les hinos consacrés à Marie.
Rien, absolument rien ne peut vaincre ces énergies, même pas l’ombre que j’ai vécue fortement il y a 3 jours.
Oui, ici à Mapia, j’ai vu un nouveau processus de guérison et de réalignement pour préparer la Nouvelle ère. A un moment, je jubilais intérieurement de sentir la puissance de ces forces. Absolument inouï, indescriptible. Vibratoirement, je n’ai jamais senti une puissance égale à l’énergie de Marie (de la Mère divine, de Shiva, peu importe le nom).

Je suis passionné en écrivant ces lignes. Désolé pour les redites.
Mais c'est tellement incroyable !
Quelle est la nature de ces énergies mariales ? La réponse m’a été donnée : des énergies de dimension cosmique. ELLE me dit que c’est ELLE les constellations, c’est ELLE le zodiac, c'est ELLE le cosmos ... Je vois alors une énorme architecture de cercles en mouvement qui s’articulent parfaitement.
C’est la MERE, la DEESSE du monde manifesté.
Pour corroborer tout cela, il m’est donné alors de vivre une expérience. 
Je redescends dans les enfers, portant l’énergie mariale en moi. Je me suis senti en pleine sécurité. L’ombre qui me touche s’illumine aussitôt. On me dit que c’est une opportunité pour ces entités du bas astral de retourner dans la lumière, de s’illuminer grâce aux énergies de conversion de Marie.
Rien, absolument rien dans l’enfer le plus profond ne peut vaincre ces énergies !
Petite anecdote. Après la cérémonie, sur le chemin du retour, j’ai entendu des chiens qui se battaient. J'ai senti une énergie noire forte. J'ai éprouvé un vrai malaise. Juste à ce moment, un gros papillon noir est venu frapper ma poitrine, au niveau du cœur. C’était tellement fort que je ne suis même pas certain que cela soit un papillon. Je prends peur. Une voix me dit que ce n’est pas une attaque. C’est une ombre qui vient se transformer, se convertir à la lumière Mariale.
Je vous partage aussi des informations qui m’ont été communiquées durant la cérémonie et qui pourront aider les chercheurs de vérité.
Il s’agit d’informations sur les temps à venir :


- Le pouvoir des financiers, des banques, des politiques, ceux qui croient contrôler la planète, est bien petit par rapport à ces puissantes énergies. Ces hommes aveugles le comprendront un jour. Et la leçon sera très dure.

- L’ombre aura toute liberté d’agir pendant un certain temps. Pourquoi ? Pour qu’elle soit en pleine lumière, visible. Ensuite, à un moment donné, les énergies de la Mère divine se mettront en action. Alors « la terre et le ciel trembleront » (ce sont les mots entendus). Cela sera le grand nettoyage. Ceux qui ne se seront pas « convertis » auront perdu une occasion en or pour passer dans le Nouvel Age, la Nouvelle Conscience promise à l’humanité. Ils se mordront les doigts de ne pas avoir profité de cette occasion. Il leur faudra attendre très longtemps une autre opportunité, un nouveau cyscle cosmique,  pour passer dans une Nouvelle Conscience.

- Les pionniers, les chercheurs de vérité se décourageront, pensant que tout est perdu. IL DOIVENT GARDER COURAGE ET PERSEVERER. Les graines qu’ils sèment actuellement germeront dans la Nouvelle Ere !

Complément de révélations venant de lectures ésotériques :
- L’ego est dans sa période d’adolescence. Il n’est pas encore vraiment conscient de l’impact de ses actions sur les autres et sur la planète. Un jour viendra où il l'homme sera plus conscient du véritable impact de ses pensées et de ses actions.

- L’humanité travaille actuellement le PLAN MENTAL. Le mental est encore divisé entre conscient et inconscient. D’où les souffrances mentales actuelles. Dans la Nouvelle Ere, le mental sera enfin unifié. Ce qui amènera la PAIX.


Une voix m’a aussi donné des conseils personnels pour l’après Mapia, pour le retour dans mon quotidien.
A la fin de la cérémonie, deux mots émergeront : HUMILITE et GRATITUDE.

Mapia - Cérémonie de Concentracao (Concentration)


Cette cérémonie est un des rituels proposés par le Santo Daime : des chants puis une longue période de silence. Cette cérémonie arrive exactement au moment où j’en ai besoin. Le matin, je vis les enfers. La journée, je dessine un mandala. Et le soir, je vis cette cérémonie qui pratique en fait la qualité requise pour faire un mandala : la concentration. 
J’ai pratiqué ici la base de la base de la méditation : passer de la périphérie du mandala, au centre du mandala.


La cérémonie se passe dans l’Eglise, au centre du village. Autour de la table, 6 femmes et 6 hommes, la plupart des anciens du temps de Padhrino Sebastiao. Des bougies et des symboles Daimistes sont sur la table. Une prière d’ouverture puis nous prenons du Daime. Les 3 musiciens commencent à jouer de la guitare. Le groupe commence à chanter les hinos. Des hinos spécifiques pour préparer la « concentrao ».

De l’intérieur, je le sens, les chants font progressivement monter la vibration. Le groupe entre, avec le Daime et les chants, dans un état de conscience modifié. Les hinos qui se chantent dans ce moment particulier prennent une sonorité, une force, une puissance extraordinaire. C’est comme passer du chant de cuisine au chant dans la cathédrale de Reims en France.

Le son, la vibration est toute particulière. J’essaye de me concentrer, de stopper le manège du mental qui veut aller à gauche ou à droite et me sortir du moment présent. Après environ 1h30, une personne lit une prière. Tout le monde est assis. On entre ensuite dans un espace de silence qui va durer une heure environ.

Progressivement, le silence devient impressionnant. Plus un bruit, juste la force de la concentration du groupe que je sens au plus profond de mes cellules. Après cette journée où j’ai vécu le phénomène de l’attraction (les mondes paradisiaques) et la répulsion (les enfers), je vis ce que j’ai travaillé dans la matinée avec les mandalas : revenir au centre, ce centre où il n’y a plus de mouvement, plus de pensées, juste le JE SUIS.

Dans ce « Je suis », je sens une force extraordinaire. Dans cet état de conscience amplifié avec le Daimé, un travail puissant se met en place : l’ego essaye de penser, de se divertir, de fuir ce centre qui lui parait trop calme, trop fade, sans divertissement, sans rien à quoi s’accrocher.

Alors, à chaque fois, l’effort est de revenir dans l’instant présent, juste CE Centre où il n’y a plus rien. Cela avec l’aide, le support du groupe entier. On parle de « fermeté » dans les hinos. C’est aussi dans ces moments que cette « fermeté », cette « volonté » s’applique, en lien avec le collectif.

Je vis cela comme une méditation zen amplifiée, une méditation qui s'opère dans les hautes vibrations de la conscience. Oui, dans cet espace, tout est amplifié, clair. Le moindre mouvement de l’ego, la moindre pensée apparait tout aussi clairement qu’un caillou lancé dans un lac qui a l'aspect d'un miroir, complètement calme.

Une voix m’explique que cet exercice puissant me permet de laver le mental, de travailler mon alignement.

Je me sens avec le groupe dans un espace de vibration très très haut. Il s’agit vraiment de tenir. En Europe, durant des sessions de Daime, j’ai senti que nous nous trouvions parfois dans cet espace de silence où il n’y a plus RIEN. Ici, il s’agit de rester dans cet espace non quelques minutes mais une heure !

Quand le silence atteindra un point culminant, un ancien du groupe donne une lecture. Je ne comprends pas tout (portugais) mais je sens la profondeur de l’enseignement qui est donné. Dans cet espace de grand silence où la réceptivité est complète, chacun peut entendre avec tout son être et recevoir plus complètement ce qui est dit. A ce niveau, on ne s’adresse plus aux couches superficielles de l’être mais à sa profondeur.

Puis le silence se fait à nouveau, comme pour intégrer ce qui a été dit.

Claudio Naranjo, dans son livre « Ayahuasca », dit (p.369) :

« Qu’est-ce ce « rien intérieur » sinon la profondeur de l’état de silence et de paix ? Un état dans lequel, dans le silence de la pensée, (s’installe) un profond sentiment de plénitude. Ainsi, il n’y a ni vie ni mort, mais dans ce rien se vit implicitement le sens de la vie, de même la (possibilité) de laisser derrière la maladie du mental quotidien ».

et, p. 371 : « (…) un mental en paix qui a laissé derrière le déséquilibre des passions (…) et qui, (grâce à) sa concentration sur lui-même, jouit de sa simple auto-conscience, au-delà des stimulants extérieurs ; un mental qui n’a plus besoin de bouger dans une quelconque direction, qui peut aimer et jouir des étoiles, de la fraicheur de la nuit, de la musique et des personnes ».

Après une heure, je vois que certaines personnes ont des difficultés à rester en place. L’ego en a assez, il faut bouger, sortir de cet espace vraiment trop calme où "je" ne peut plus jouer à rien ni me divertir depuis trop longtemps. Néanmoins, les guides de la table, au centre, restent fermes. Il faut tenir, vaincre cet ego qui, comme un cheval sauvage, veut absolument reprendre le contrôle. C’est dans cet instant là, que le travail, le vrai travail commence. Vaincre cette résistance de l’ego, le discipliner, le tenir.

Je sens mon ego qui voudrait sortir de cet état en mettant en avant des idées d’aide aux autres, de faire quelque chose de plus utile que de rester là immobile. Cet état silencieux et immobile lui est insupportable. Grâce à l’état de conscience « amplifié », toutes les ruses du mental sont mises en lumière. Je sens alors que c’est dans ce centre, dans ce « Je suis », il n’y a personne à aider, personne à sauver, rien d’autre à faire que ETRE.

Le chant qui viendra après met des mots pour arriver à cette concentration totale au centre : « Fermeza », fermeté !

Après ce long moment de silence, les hinos reprennent, toujours plus beaux.

Je vis une vraie « extase spirituelle ». Les chants sont comme une farandole joyeuse que rien ne peut arrêter. C’est une véritable symphonie spirituelle jouée dans les hautes sphères de la conscience. Je me sens en sécurité, je me sens en joie. Je perçois maintenant la vraie signification d’un travail collectif de Daime. Un art spirituel de haut vol qui combine cette plante sacrée d’Amazonie, les chants et le Sacré. 

Un rituel de la Nouvelle Ere, de la Nouvelle Conscience en émergence.

Une chose très particulière aussi à partager : à différents moments, durant les hymnes, l’odeur changeait. Lors de la Santa Maria par exemple, j’ai senti un très doux parfum dans l’air. C’était une vraie délectation de respirer, un véritable plaisir, un moment fort que j’ai senti revivifiant et regénérant. A d’autres moments, lors des hinos de guérison, c’était une odeur d’encens assez forte alors que rien ne brûlait. Oui, vraiment très particulier.

Après la Santa Maria, que j’ai décrite plus haut, j’ai senti un espace sacré qui s’ouvrait, un espace lié à La Mère. Le travail prend alors une vibration très très particulière. Je sens qu’un travail intérieur de guérison se fait, sans que mon mental puisse en comprendre la portée.

La cérémonie se clôturera à 1 heure du matin avec les prières de fermeture. 
Comme tout rituel : ouverture, déroulement, fermeture.

Après la cérémonie, je me sens bien, complètement revivifié. Tous les malaises restant depuis mon expérience du matin sont balayés. Je tituberai un peu en rentrant, encore dans un espace-temps différent. La nuit est belle, juste la lumière de ma lampe de poche pour éclairer le chemin. Je reviens chez mon hôtesse par le petit chemin dans la forêt, chemin que je commence maintenant à bien connaître.

Cette nuit-là, je vais dormir profondément, très profondément et me sentir complètement rechargé au réveil.

A 6h du matin, je me lève et je me promène dans la nature. 
Les sons de la nature sont si beaux que je les enregistre avec mon smartphone.

J’assisterai au lever du soleil. Dans le calme amazonien du matin, avec les sons des animaux. Le calme intérieur qui m’habite suite à la cérémonie d’hier me permet de vivre juste le moment présent, juste cela, rien d’autre.

Je sens la pureté de cet espace où il n’y a rien d’autre que CELA, où il n’y a plus rien à vouloir. Oui, juste CELA.

Après deux semaines à Mapia, je sens que c’est seulement maintenant que je peux entrer dans la « méditation de la forêt », entrer dans cet espace vibratoire magique et mystérieux de l’Amazonie. Oui, véritablement, il y a un Mystère dans cette Amazonie. Et c’est vraiment dans le calme complet du mental que je peux y toucher, y goûter, très loin des préoccupations du quotidien, de la vie normale habituelle, de ces villes où nous vivons si loin de l’essentiel.

Car il s’agit bien de cela : je ne peux goûter à l’essentiel, que si je vis dans cet espace qui est en fait ma Nature profonde. Alors intérieur et extérieur ne font plus qu’un. Il n’y a plus que CELA et ce CELA est magique. Dans cet espace, je peux me régénérer car il est le reflet de ma Nature la plus profonde. Le challenge, de retour dans le quotidien frétillant de notre monde matérialiste, c’est pouvoir rester continuellement avec cet espace. Et pour cela, cela demande de pratiquer, pratiquer, pratiquer le centre.

Un jardin qu’il s’agit d’arroser tous les jours.

Il n’y a pas d’arrivée … il y a juste un chemin de plus en plus lumineux que nous parcourons, prenant des pauses de temps en temps.

Jésus-Christ Sauveur


Musée Afro Brésilien de Sao Paulo


Ce matin, j’ai été visité ce musée. Et, quelle synchronicité ! J’ai vu une œuvre du 18ème S. qui correspond à ce que j’ai exprimé par rapport à « Jésus-Christ » Sauveur.



Que voit-on sur ces images ? Le corps de Jésus mort et enfermé dans ce qui ressemble étrangement à une prison. Autour, 4 créatures qui semblent plus être liées aux enfers qu’aux paradis …
Comment expliquer cette image ? Dans la Bible, il est dit que, après sa mort, Jésus est descendu dans les enfers … Pourquoi ? Pour donner à ces entités la possibilité de se libérer. Jusque là, dans ces enfers, étaient emprisonnées des entités qui n’avaient aucune possibilité d’en sortir.

Entendez bien : ces entités avaient scellé leur sort elles-mêmes pour d’obscures raisons (pactes, …). C’est pourquoi il est dit aussi dans des prières du bouddhisme : « aider les entités incapables de se libérer par elles-mêmes ». Dans d’autres courants spirituels, on parlerait d’« âmes perdues ».

Par sa venue, J.C. apporte la possibilité d’une rédemption pour ces entités des enfers, la possibilité de se libérer pour retrouver le plein libre arbitre dont elles s’étaient elles-mêmes dépouillées. Il en va de même pour des êtres humains sur terre qui vivent un enfer. Car l’enfer existe aussi du vivant des hommes et pas seulement après la mort du corps physique …

Les mots « Jésus-Christ Sauveur » prennent ici tout leur sens.

Dans la Mesa Branca du Santo Daime, une attention particulière est portée sur ces entités du bas astral. La Mesa Branca leur donne la possibilité de se libérer.
Les mots "Jésus-Christ" sont omniprésents dans les chants.

mardi 5 septembre 2017

Mapia - Daime en solitaire - Du paradis à l'enfer (2)



Il m’est très difficile d’écrire les lignes qui suivent.

Il est tellement plus agréable de vivre "le paradis" lorsqu’on expérimente l’ayahuasca.

Partager ce qui suit est non seulement un acte de vérité à l’égard du lecteur mais aussi une preuve vivante que l’on ne peut jouer avec la plante Maître qu’est l’ayahuasca. L'Ayahuasca est un Professeur et ses leçons peuvent parfois faire mal.

Comme je l’ai partagé dans l’article précédent de ce blog, j’ai vécu hier matin une expérience transcendantale en prenant seul le Daime. Ce Daime donné par un habitant de Mapia un peu « Borderline ». Durant cette expérience, il m’avait été précisé que l'expérience vécue était « un cadeau », ce qui signifie, je l’ai compris après, que ce n’était pas nécessairement renouvelable.

Cette expérience m’avait ouvert la porte de mondes célestes.

Question : que souhaite généralement un homme qui vit ce genre de choses ?

Recommencer évidemment ! C’était tellement beau ! C’était tellement bon ! Waw !

Le lendemain, avant le lever du soleil, alors qu’il fait encore nuit, je décide de recommencer l’expérience. Je me donne une intention qui, par la suite, s’est révélée falacieuse. La vraie raison, la vraie intention, était de retourner au paradis ! Comme un « drogué » (excusez l’expression) qui veut reprend une dose pour « s’envoyer en l’air » (oui, je sais, je suis dur avec moi-même).

Ceci fonctionnerait sans doute avec une drogue classique mais certainement pas avec l’Ayahuasca-Daime …

Voici ce qui s’est passé :

Avant le lever du soleil donc, je bois un peu de Daime qui m’avait été donné par Mr X. 
Je rentre en méditation. Je cherche la porte d’entrée dans la conscience.

Après une concentration de 30 minutes, le Daime commence à faire de l'effet.

Vient alors un basculement semblable à celui vécu en Colombie. Je plonge dans l’enfer, dans cette zone déconnectée de tout, une zone où même la vision extérieure prend des reflets « maléfiques ».

Je sens le piège se refermer sur moi sans pouvoir revenir en arrière.

Je suis seul dans ma chambre, personne pour tenir le cadre, pas de collectif de frères et sœurs comme filet de sécurité.

C’est comme si je me trouvais seul au milieu d’une meute de loups dans un espace complètement inconnu.

Pour en sortir, je fais comme j’avais fait en Colombie : me concentrer de toute la force de mon mental, de mon esprit de mon corps sur Jésus-Christ. « Jésus-Christ Sauveur », « CELUI qui sauve », c’est exactement cela.

Je sors du trou et je remonte alors vers la lumière à une vitesse vertigineuse.

Je l’ai échappé belle !

J’entends alors une voix qui me crie dessus, qui « m’engueule » véritablement : "ne joue pas avec des forces qui te dépassent!", « boire du Daime seul n’est pas bon pour toi!". 

J'ai fait une erreur et je la reconnais.
Je me suis mis en danger face à des forces obscures que je ne pouvais maîtriser. 
En pratiquant ce rituel seul, j'ai joué avec des forces que je ne pouvais maîtriser. 

La voix me dit que le Daime est conçu pour un travail collectif, en fraternité, et non pas pour un travail en solitaire. Le travail collectif avec des frères et sœurs est une sécurité puissante pour le travail qui se fait.

C’est cela qui distingue le Daime de l’ayahuasca. Le travail de Daime fait partie des travaux d’une nouvelle conscience où la fraternité domine.

Après, je me sens dépité, un peu honteux. Je suis reconnaissant pour la leçon. Dans un hinos, on parle de « Daime Professeur ». C’est bien de cela qu’il s’agit ici. Une bonne leçon pour l’avenir. J’avais pour objectif d’emporter du Daime dans mon pays d'origine à des fins personnelles. Je sais maintenant que j’allais commettre une grosse erreur et m’exposer, seul chez moi, à des forces sur lesquelles je n’ai aucune prise. Et, à ce niveau de fréquence vibratoire, cela peut laisser une trace sur les couches les plus subtiles de l’être.

Un travail de Daime ne se fait pas n’importe comment et implique une grande vigilance. 

Voici un extrait du livre de Claudio Naranjo à ce sujet :

p. 361 « (…) voici ce que j’ai entendu d’un chaman d’Equateur : le courage de risquer leur vie à la guerre, beaucoup le connaissent mais celui exigé pour le voyage intérieur du natème (ayahuasca) est encore plus grand. Sans lui, on ne pourrait vivre la mort, ni la transformation en animal féroce, ni même la compréhension de sa propre fausseté et bassesse. »


Après cette expérience, je sens que je dois « laisser partir ce Daime ». Je sors de ma chambre, encore dans un état second et pas encore très confortable. Je me rends à la rivière juste en face et, avec tout l’amour que je peux ressentir, j'offre le reste du Daime qui m’avait été donné à la rivière.

Je m’immerge ensuite dans la douce lumière du soleil levant. 
Je viens de vivre l’obscurité, la noirceur, la coupure spirituelle.
En contraste, je peux maintenant goûter à une clarté extérieure et intérieure extraordinaire.
Je ressens l'énergie christique, cette lumière du LOGOS en moi.

La voix me dit de revenir tout simplement à la réalité de l’ici et maintenant. 
On me dit que partager des moments simples en fraternité, c’est aussi cela une vie christique. 
On ne me demande pas de vivre la transcendance mais juste les petits moments partagés de la vie qui donnent de la joie. C’est tout … Rien que cela …

La voix me dit aussi de boire beaucoup aujourd’hui, pour nettoyer mes corps. C’est ce que je ferai. Lorsque je vois Maria Eugenia dans la cuisine, je lui prends les mains, comme pour me rassurer. 
Sans lui donner les détails, je lui dis que je viens de vivre une leçon très importante. 
Elle me répond « Gracias a Deus ».

Après avoir bu un jus de fruit, je vais au « Jardim de la Naturaleza », ce lieu naturel amménagé magnifiquement. Là-bas, je participe à l’atelier de peinture auquel je m’étais inscrit il y a quelque jours. 
A cet atelier, nous sommes une dizaine. Karina, qui anime, m’explique et me guide. Il y a comme une couche fine d’une noix à décorer selon mon envie.

Après, je ferai un mandala sur papier. Le mandala m’aide à revenir au centre, revenir dans mon centre. A deux reprises j’irai aux toilettes, le nettoyage continuant.

En faisant ce mandala, je comprendrai que, au centre, il n’y a ni répulsion, ni attraction. C’est l’observateur neutre, la conscience qui observe, exactement comme dans la pratique de zazen. Là, dans ce centre, je suis dans un espace d’observation neutre.

En rejetant l’enfer ou en désirant ardemment le paradis, j’entre dans la dualité attraction/répulsion. Vu le travail de 2,5 mois en Amérique latine et les énergies très puissantes ici à Mapia, ce balancier, cet écartement duel fut très puissant et m’a été renvoyé en pleine figure.

Après ce type de leçon, je dois aller jusqu’au bout du processus de conscientisation. Intégrer ce qui a été appris. Que cette leçon puisse déboucher sur des décisions concrètes dans ma vie quotidienne. C’est cela qui permet d’intégrer complètement l’expérience. Sinon, la boucle est incomplète et la leçon n’aura été que du vent.

En ce qui me concerne, c’est bien compris, je ne boirai plus de Daime seul.

Claudio Naranjo, Ayahuasca, p. 349 « Comment les intuitions et la compréhension d’hier se traduisent en propositions qu’il (…) conviendrait de concrétiser une fois de retour à la vie ordinaire ». Dans son livre, Claudi Naranjo pose des questions aux participants de ses groupes après des expériences de Daime :  « Qui s’est senti sauvé ? Qui a été au ciel ? Et en enfer ? Qui a eu des visions importantes ? Qui s’est senti recevoir une bénédiction ? Qui a vécu la mort ?

Le soir, j’interrogerai Maria Eugenia, mon hôtesse qui a très bien connu le Padrinho Sebastiao. Elle m’a confirmé que le Daime ne se prenait pas seul mais dans le cadre d’un rituel. Pourtant, elle me confie qu’elle a vu un grand nombre de personnes prenant du Daime seul, hors rituel, pour « se purifier » … Ouie Ouie !

Durant la journée, alors que je reviens progressivement à la réalité habituelle, je réfléchis à la notion de Sauveur, « Jésus-Christ qui Sauve ». Dans cette expérience vécue, cela m’est apparu avec une évidence certaine. Claudio Naranjo, dans son livre, pose la question : « Avez-vous eu l’expérience d’être sauvé ? ». Cela signifie-t-il que cela figure aussi dans l’inconscient collectif de l’homme ? J’ai posé la question à Maria Eugenia. Elle me dit que certains hymnes en parlent. Dans cette période d’obscurité que nous vivons sur la planète, le Christ est CELUI qui ramène la lumière. C’est lui qui nous tire de l’obscurité. Et c’est vraiment ce que j’ai vécu. Dans les profondeurs ténébreuses où je me trouvais et où je me sentais mal, si mal, en danger, en me concentrant pleinement sur LUI, je suis remonté à une vitesse vertigineuse vers la lumière. Et une fois dans cet espace, quelle lumière !

Oui, c’est LUI, le Christ, qui permet de sortir des ténèbres. IL EST LUMIERE. Cela, je l’ai vécu dans mes tripes et je peux en témoigner.

J’ai pu voir, sentir, expérimenter dans mes cellules, mon mental, tout mon Etre, ce passage de l’obscurité à la lumière. Cela fut d’autant plus fort que, quand j’ai vécu cette remontée, j’étais face au soleil levant … Dans la lumière, c’était la beauté, la sécurité, la réjouissance.

L’enfer ne me fait pas disparaître. Il me coupe de la lumière, il me coupe de MA lumière.

Jésus-Christ, l’Amour incarné, est CELUI QUI SAUVE, qui ramène dans la lumière. Si vous avez regardé le magnifique film « Dracula » de Copola, c’est exactement ce qui se passe : l’âme damnée de Dracula est sauvée par l’amour. La fin du film c’est cela ! Idem dans le conte de « la Belle et la bête ». L’amour sauve des ténèbres, de l’obscurité.

J’ai parlé à un Frère de Mapia demon expérience, de cette descente dans les enfers. Il me dit que c’est chanté dans certains Hinos du Santo Daime. Dans un chant,  on dit que, dans les enfers, je reçois le Pardon. C’est là où je suis pardonné. Et effectivement, il se peut que j’aie lavé ma faute de « gourmandise » là-bas.

Et cela n’a rien à voir avec « être coupable » ! C’est juste me laver !

Il se peut que ma descente en enfer lors d’une prise de Yagé en Colombie ait été un nettoyage énergétique de très haut niveau pour me préparer pour la suite. Qui sait ??? Car puis-je entrer « sale » dans le cœur de la forêt ?

Le purgatoire après la mort ne serait-il pas cela ? Un nettoyage nécessaire de l’âme pour lui permettre de monter dans les hautes sphères célestes … Pour monter dans les hautes sphères de la conscience, il faut une épuration qui devient de plus en plus subtile, de plus en plus affinée. On commence par les corps grossiers et on termine par les corps subtils. Là, épurée, nettoyée, l’âme trouve enfin son havre de paix, son paradis.

Mapia - Daime en solitaire - Du paradis à l'enfer (1)


Il y a quelques jours, j’avais fait connaissance avec un européen vivant à Mapia. Un homme un peu borderline. Alors que j’étais chez lui, il me dit qu’il est important de se nettoyer le corps en buvant beaucoup. Il me propose, si je le souhaite, de me donner du Daime. Il suffit que je boive une petite cuillère trois ou quatre fois par jour, tout en buvant beaucoup. Il me dit que cela va nettoyer mon corps. Je suis son conseil et je commence la cure …

Le matin du 3ème jour, je me réveille tôt, juste au lever du soleil, que je peux voir, les fenêtres grandes ouvertes, depuis ma chambre. Je n’ai jamais pris de Daime seul jusqu’ici. Ce matin, je décide d’en prendre plus qu’une petite cuillérée et d’entrer vraiment dans un travail. Je m’installe sur un coussin, en position de zazen. Je mets une petite musique de fond, très douce et puis j’entre en méditation. Je me fixe sur un seul point : le 3ème oeil, ce point situé entre les sourcils. Le Daime commence à monter après une 20aine de minutes. Le passage dans l’autre monde, dans l’état de conscience modifié, se fait.

J’entre dans des sphères célestes, entrevues parfois durant des cérémonies de Daime. C’est magnifique, magique. J’y reste, je me baigne dedans. Je deviens pure vibration. Oui, une vraie délectation. Je suis dans un espace de ressourcement, incroyablement vivifiant. Je deviens uniquement vibration. J’ai les yeux fermés mais je suis baigné dans une douce lumière, très douce, très pure. Là, dans cet espace, je sens que mon Etre profond peut se ressourcer.

Je sens que ma Nature profonde appartient à cet espace. Je reviens à l’origine, à la source. Et là, une communication se fait en direct avec Dieu « Père ». Cela semble complètement « fou » quand j’écris ces lignes mais, lorsque j’étais dedans, cela était. Je me sentais dans une intimité profonde avec LUI. Dans cet espace, ce n’est plus avec des mots que cela se passe. Mon mental n’est plus opérationnel. Mais je suis conscient de tout ce qui se passe. Tout se fait via vibrations. Ma main ou une partie de mon corps tremble et je sais que c’est un message envoyé. Puis je reçois la réponse à nouveau dans mon corps. Le dialogue se fait, par cette méthode vibratoire. Une partie de moi SAIT que je communique et ce qui est communiqué. Une autre partie est incapable de le traduire en mots.

On me dit que là d’où je viens, mon origine, c’est un monde purement vibratoire. Dans cette communication avec le Très-Haut, je pense au PLAN DIVIN dont on parle souvent dans les canalisations ou les prières. Je m’immerge dedans, je le ressens dans toutes mes cellules mais, à nouveau, je suis incapable de le traduire avec des mots. Pourtant, c’est comme une évidence qui se fait. Je sais juste que cette vibration est enregistrée dans mes cellules et que mon désir le plus profond, c’est poser des pensées et des actions en conformité avec ce PLAN.

A un moment, je m’immergerai dans un espace particulier que je sens être MA VERITABLE NATURE. Quelque chose se réveille. CELA se réveille. Je bouge en même temps mon corps. Oui, un réveil se fait, comme si je sortais d’un sommeil très très profond. Après, j’entre en contact avec des Etres d’une beauté sublime. Pas au niveau de la vision mais au niveau de la vibration. Je ressentirai la vibration de ces Etres magnifiques. Dans ce moment, je ne peux être qu’en silence et courber la tête avec Vénération. Il n’y a rien à faire d’autre à faire …

Durant ce voyage, je comprends qu’il me suffit de penser à quelque chose, cette chose apparait et puis je peux devenir ELLE. Je ressens alors la vibration profonde dans tout mon Etre de l’objet de cette pensée. Je me centre par exemple sur les VEDAS indiens. Je deviens ces Vedas, alors tout mon Etre vibre d’une couleur toute particulière correspondant à cette énergie magnifique. Idem avec le ZEN. Il y a alors une couleur et une vibration différente. Un grand Respect m’habite face à cette lignée du Bouddhisme.

A un moment, naît la tentation de quitter le plan terrestre. Une entité m’appelle, me dit de venir avec elle. Je sens que cela n’est pas ce que je veux profondément. Mais qui est cette entité ? Non ! Je suis incarné dans ce corps et mon choix d’âme est de vivre cette incarnation dans la matière. Je redescends. Je sens la difficulté de revenir dans mon corps, retraverser les couches plus lourdes du plan terrestre. Revenir dans des choses plus difficiles alors que là, tout est si beau. Je reste décidé. Je redescends, je veux vivre pleinement mon expérience d’incarnation.

Lorsque je me sens capable de me lever, je vais à la rivière. Je resterai debout, face à l’eau qui coule. Je me sens baigné dans la forêt, dans « mes » corps, dans mes cellules. Je suis pleinement dans le monde de la matière et je ressens en moi ses merveilles. Je suis dans le monde de Dieu la Mère. Je ressens mon corps, toutes mes parties incarnées comme appartenant à « La Mère Terre ». Prendre soin de mon corps, c’est prendre soin de Dieu La Mère. C’est ELLE qui donne l’abondance, la prospérité. C’est la Reine du Manifesté alors que le Père règne sur le non manifesté.

Le Père donne la vibration, le Plan.

La Mère le concrétise dans la matière.

Je ressens en moi les œuvres des grands peintres, des grands musiciens et je vois à quel point ces Etres ont réussi à incarner pleinement dans le monde manifesté une vibration émanant de Dieu le Père. Voilà la destinée extraordinaire de l’Homme conscient : réaliser cette Union entre le Père céleste et la Mère terre. L’homme est à la jonction entre ces 2 mondes, monde manifesté et non manifesté. Il est aussi UN quand, par son acte de Créateur, il relie en lui ces deux énergies.

C’est comme une évidence qui coule dans mon mental et que je ressens dans tout mon corps physique.

En me baignant dans la rivière, j’éprouverai un plaisir quasi divin à me raser, cet acte tout simple où je prends soin de mon corps dans cette nature riche, abondante, luxuriante. C’est sans pareil. Un acte si simple qui procure une telle délectation : ) Après, je mettrai de l’huile anti moustique pour mes pieds, … Ces petites choses toute simples montrent que, même si je suis encore dans un état modifié de conscience, je ne suis pas en « décompensation psychique ». Après de telles expériences, un psychotique pourrait se prendre pour Dieu ou dire que toutes ces choses liées aux soins du corps ne sont plus importantes pour lui. Ou alors que manger n’est plus vraiment nécessaire. Ou alors, dans un geste de folie, sauter d’un arbre pour « voler » comme dans les espaces célestes. Voilà la folie, la déconnection. Je le précise ici car c’est un point capital.

J’habite un corps physique. Je suis soumis aux lois du corps physique qui exigent de s’alimenter. Les moustiques vont continuer à me tourner autour, indépendemment de cette expérience transcendentale que j’ai vécue. Alors, je mets du produit anti moustique. Et si je saute d’un arbre, je serai soumis aux lois de la gravitation. Je tomberai sur le sol. Et la douleur ma rappellera que j’ai un corps physique lié à la loi de la gravitation …

Après un moment, je quitterai la rivière, j’irai m’asseoir dans la véranda, je méditerai sur tout ce vécu. Pour la première fois, j’ai senti un contact vraiment intime avec mon intérieur. Peut-être est-ce cela dont parle le zen : devenir intime avec soi-même.

Tout en méditant sur tout ceci, j’attends le petit déjeuner préparé avec amour par Maria Eugénia. Cette femme aura vraiment été une Mère pour moi durant ce séjour, me préparant des petits plats avec les produits de la nature, me permettant de vivre pleinement cette magnifique expérience au cœur de l’Amazonie.

Gratitude, Gratitude, Gratitude pour tout cela.

lundi 4 septembre 2017

Mapia - Mesa Branca et Santa Maria


Nous commençons par les prières d’ouverture : notre-Père, avé Maria répétés plusieurs fois. Puis chacun va prendre du Daime, à son rythme. Les personnes arrivent goute à goute, même les musiciens. Cela semble un peu cahotique, désordonné au début, même dans les chants. Puis, petit à petit, « cela » s’installe, l’énergie monte, une cohérence, un ordre se fait jour. A un certain moment, je sentirai comme une harmonie qui est présente. Llne des personnes assises à la table centrale se lève.  Elle lit une prière de consécration de l’espace (Consagraçao Do Apresento) qui était lue du temps de Mestre Irineu.

Voici quelques extraits de cette magnifique prière :

« Dans le cercle infini de la Divine Présence qui m’enveloppe complètement, j’affirme que :

il y a seulement une présence ici – L’HARMONIE, qui fait vibrer tous les cœurs avec bonheur et joie. Tous ceux qui entrent ici sentiront le vibration de l’Harmonie Divine.

Il y a seulement une présence ici – c’est l’AMOUR. Dieu est amour, qui enveloppe tous les êtres dans un sentiment unique d’unité. Cette espace est rempli avec la présence de l’amour. Dans l’amour, je vis, je bouge et j’existe. Tout qui entre ici sentira la pure et sainte Présence de l’Amour.

Il y a seulement une présence ici – c’est la VERITE. Tout ce qui existe ici, tout ce qui est dit ici, tout ce qui est pensé ici est l’expression de la Vérité. Tous ceux qui entrent ici sentiront la Présence de la Vérité.

Il y a seulement une présence ici – c’est la JUSTICE. La Justice règne dans czet espace. Chaque acte pratiqué ici est régulé et inspiré par la Justice. Tout qui entre ici sentira la Présence de la Justice.

Il y a seulement une présence ici – c’est la présence de Dieu, qui est BONTE. Aucun démon ne peut entrer ici. Il n’y a pas de démon en Dieu. Dieu, qui est bonté, dwells here.

Tous ceux qui entrent ici sentiront la Divine Présence de la Bonté.

Il y a seulement une présence ici – c’est la présence de Dieu, qui est VIE. Dieu est la vie essentielle de tous les êtres. Il est la santé du corps et de l’esprit. Tous ceux qui entrent ici sentiront la divine présence de la vie et de la santé.

Il y a seulement une présence ici – c’est la présence de Dieu qui est PROSPERITE. Dieu est prospérité parce qu’il fait grandir et prospérer toutes choses. Dieu s’exprime à travers la prospérité de tout ce qui est carried out en Son nom. Tous ceux qui entrent ici sentiront la Divine Présence de la Prospérité et de l’Abondance.

A travers le symbole ésotérique des Ailes Divines, je suis dans la vibration harmonieuse avec les courrants universels de la Sagesse, de la Puissance et de la Joie. La Présence de la Sagesse Divine se manifeste ici. La Présence de la Joie Divine est profondément ressentie par tous ceux qui entrent ici.

En parfaite communion entre mon soi inférieur et mon Soi Supérieur, qui est Dieu en moi, je consacre cet espace à la parfaite expression de toutes les qualités divines qui sont en moi et en tous les êtres. Les vibrations de mes pensées sont les forces de Dieu en moi, (…) et, de là, irradient vers tous les êtres, installant un centre du donner et du recevoir de tout ce qui est Dieu, Joie et Prospérité. »

Après cette prière, les chants reprennent, toujours plus harmonieux, toujours plus vibrants. Je me sens dans une vague d’énergie curative, un vaste mouvement créé par ce collectif fraternel chantant d’une seule voix et guidé de main de Maître par les personnes autour de la table centrale. A certains moments, je suis dans la simple observation. J’entends une voix intérieure qui m’explique ce qui se passe. Ce que la voix m’annonce pour la suite du processus se passe exactement ainsi … A d’autres moments, je suis dans le processus de guérison. Je sens le processus en action, guidé par les chants.  Je guéris en moi mes parties blessées.

J’assiste, je vis avec tout mon être, une véritable symphonie, un artifice d’harmoniques, de vibrations et de couleurs. A chaque fois que je crois le processus terminé, cela m’emmène encore plus loin, encore plus profondément dans la guérison. Cela devient comme une farandole joyeuse, colorée et pleine de pureté, guidée par une force mystérieuse de guérison.

Durant le processus, une voix me dit qu’il ne s’agit pas de « sauver » qui que ce soit, de sauver la planète, de sauver les hommes. Pas question de jouer le Papa qui donne une leçon, corrige et fait à la place. Vraiment pas du tout. Et cela à deux niveaux :

Au niveau de la planète d’abord. J’entends qu’un rôle important du Daime, ici dans la forêt amazonienne, est de garder l’équilibre des forces, réparer les champs énergétiques de la forêt. L’homme est un être en évolution. Il fait des erreurs. Il est normal qu’il fasse des erreurs et ce sont ses erreurs qui lui permettront d’apprendre, d’évoluer, grandir vers une nouvelle conscience. Il était donc prévu dans le « Plan » que des dégâts, des déséquilibres se produisent. C’est par exemple la déforestation de l’Amazonie par les hommes. Déforestation qui crée des déséquilibres au niveau du poumon du monde. Le Santo Daime est un des moyens pour réparer les dégats. Exactement comme un parent qui ramasse le plat tombé par terre à cause d’un geste inconscient de l’enfant.

Au niveau individuel ensuite. La vibration de guérison est là, présente, alimentée par les chants et le rythme. C’est à la personne à s’ouvrir et à présenter ses parties blessées à cette vibration. Il y a donc une « demande », un « besoin à exprimer ». Je m’ouvre à ma partie blessée et je la place au centre, dans le processus de guérison puissant qui est en cours. Voilà comment cela se passe. Il y a donc un pas à faire dans la guérison. La guérison se fait en lien avec le besoin, la demande exprimée par la personne. C’est au cœur de tout processus de guérison. Pour guérir, il faut le souhait, la demande du malade : « je veux guérir ». Peut-on guérir une personne qui n’en exprime pas le souhait profond (c’est-à-dire pas seulement au niveau conscient mais aussi au niveau inconscient ? On peut dire : « je veux guérir » alors qu’inconsciemment, on ne veut pas vraiment guérir. Pourquoi ? Par culpabilité, remords, croyance de devoir payer quelque chose, nourrir son besoin d’attention, …).

Suite du travail :

Lorsque les couches « superficielles » de ma blessure ont été nettoyées par les hymnes, nous sommes ensuite entrés dans une autre dimension du travail, vraiment spirituelle. Je me sens pénétrer dans un champ de pureté étonnant. Je n’ai jamais senti cela. A ce niveau, j’entre dans un processus de guérison à des niveaux encore plus profonds. C’est de la haute technologie vibratoire spirituelle de guérison ! Incroyable !

Le chant prend alors une vibration très particulière. Là, je sens la possibilité de guérir des parties blessées de moi assez profondes liées à la Mère. Une suite de ce que j’avais vécu lors de la cérémonie dans la forêt. Je m’ouvre complètement. Je me sens en confiance. J’offre mes parties blessées au centre et elles sont comme nettoyées, épurées. Je le sens dans toutes mes cellules, dans tout mon être. Je suis véritablement émerveillé. Je me sens un élève qui se soumet humblement au puissant processus de guérison en cours.

A un certain moment, des personnes se lèvent, parlent tout haut ou poussent des cris, comme si elles étaient « possédées » par un esprit.

La voix qui me guide me dit que ce ne sont pas des esprits. Ce sont des personnes du groupe qui acceptent de « porter » des parties d’ombre des personnes présentes, des parties d’ombre du groupe. Ce que jouent ces personnes, c’est l’ombre ou la lumière du groupe. Parfois, le chant s’arrête et le groupe laisse s’exprimer ce qui a besoin d’être exprimé par ces personnes en transe. Ensuite le chant reprend de plus belle, comme pour guérir ces parties d’ombre.

Pourquoi ce processus d’extériorisation ? C’est beaucoup plus facile de voir ces ombres à l’extérieur de soi. La voix me dit que la plupart des personnes voient ces ombres comme extérieures à elles-mêmes et ne font pas le lien avec leur intérieur, avec eux-mêmes. Ce qui se joue là, ce sont aussi des parties de moi, ce n’est pas séparé de moi. Pour passer à la conscience, vient l’étape suivante : la Santa Maria.

LA SANTA MARIA


Le groupe entame le chant de la « Santa Maria ». La « Santa Maria » c’est fumer de la Marijuhana dans le cadre d’un rituel sacré. La Marijuhana n’est pas un simple joint fumé entre copains. Elle est considérée comme une « plante maîtresse », tout comme l’ayahuasca. Dans ce processus sacré, elle est nommée « Santa Maria ».

C’est ici que j’ai compris véritablement le rôle de la Santa Maria dans le rituel de guérison en cours. Dans mon arrogance, je voyais la Santa Maria comme une « erreur » du Padrinho Sebastiao. Et bien non ! Le Padrinho Sebastiao savait exactement ce qu’il faisait. Il a introduit cette autre plante maîtresse dans le processus de guérison en sachant très bien pourquoi. Je précise bien : « dans le processus de guérison », dans « le rituel », et, je le redis, pas à n’importe quel moment comme fumer un « joint » entre amis !

Ici, on est dans une dimension autre. La Santa Maria ouvre une porte de la conscience : la porte de la Mère. La voix me dit de ne plus prendre de Daime à ce stade mais d’expérimenter le processus de la Santa Maria pour le sentir en moi, sentir ses effets. Alors je me lève de mon siège. Je vais m’asseoir dans la ligne occupée par 5 hommes. Comme la Santa Maria passe de personne à personne, cela rend le processus plus facile.

Moi qui ne fume pas, même pas du tabac, j’aspire à petit coup le « petit joint » quand il vient à moi. J’ai quelques difficultés au début car je ne suis pas fumeur et je ne sais trop comment aspirer la fumée. Mais j’y vais. Mon voisin semble très attentionné à mon égard. Il est un ancien de Mapia. Il rallume le joint avec soin à certains moments et me le passe. J’aspire deux ou trois fois puis je le lui redonne. Cela passe alors aux autres personnes de la rangée.

Je sens différentes choses : tout d’abord que c’est un processus d’intériorisation très profond. Plus tard, je comprendrai que cette ouverture, cette dimension sacrée du féminin (tourné vers l’intérieur), est une porte vers la Mère divine. Un grand silence se fait lorsqu’on fume la Santa Maria dans le rituel. Le fait de le partager en fraternité avec d’autres frères et sœurs permet aussi de se sentir en contact avec les autres dans cette dimension de la conscience. C’est comme une « conscientisation » qui se fait en fraternité. A ce moment, j’ai pris conscience à quel point les cigarettes du monde moderne ont détourné ce processus mystérieux de partage en fraternité à des fins mercantiles …

Après environ 15 minutes d’un silence quasi méditatif en fumant, les chants reprennent. Alors quelque chose s’opère : je vois là, immense au centre de la table, une femmes superbe. Elle est d’une beauté admirable. Sa grandeur, son élégance, sa beauté, sa prestance sont sans pareils. Elle réunit en elle toutes les qualités du féminin. C’est un Etre divin, d’une vibration étonnante. J’ai senti que cette Présence était visible car non seulement l’espace énergétique avait été nettoyé mais aussi que la Santa Maria avait ouvert la porte. J’ai senti que c’était cette femme décrite dans la bible comme pouvant écraser la tête du serpent. Reine de la Forêt, Vierge Marie, Immaculée conception, peu importe le nom. Ses formes liées au féminin sont innombrables et chaque tradition spirituelle lui donne un nom différent. Ici, en Amazonie, je lui donnerais le nom de « Reine de la Forêt », comme nommée par Mestre Irineu dans ses hinos.

Commence alors un nouveau répertoire de chants, encore plus beaux, plus élégants, plus entrainants. Je sens l’espace envahi par une pureté sans pareil. Même l’air est différent. Un air pur, extrêmement pur, d’une pureté sans pareil. A ce moment, au cœur du Mystère de la forêt, peut se faire la véritable guérison : la guérison dans les racines de l’âme. Jusqu’à présent, les différents hymnes agissaient pour soigner les différentes couches, passant des couches superficielles aux couches les plus profondes.

Ici, dans les racines, à ce niveau de la guérison, seule une entité de cette carrure vibratoire peut y arriver. Nous sommes ici dans le coin le plus profond, le plus sacré de l’âme. Une guérison à ce niveau ne peut être réalisée que par un Etre divin dont la vibration est équivalente aux vibrations de cette profondeur. Alors, dans cet espace, je passe de la place de l’étudiant à la place du malade qui vient présenter humblement les parties blessées les plus profondes de son âme. Là, je demande la guérison et je m’ouvre à ces forces mystérieuses. Je laisse agir, je sais que cela se fait. Dans cet espace, cela m’est donné. Je peux, ici et maintenant, guérir à ce niveau de profondeur la Mère en moi.

En tant qu’être humain, je peux réparer des parties de mon âme par mes propres efforts. Ici, à ce niveau de profondeur, cela dépasse mes compétences. Seul un Etre divin exceptionnel peut le faire. D’autres choses vont se passer en moi, trop intimes que pour les exprimer ici.

Ensuite, le Santo Daime entre dans une nouvelle étape.

L’ »endoctrinement » des esprits qui le souhaitent. La lumière mise dans l’obscurité. Des personnes se lèvent et se secouent, comme possédées par « autre chose ». J’entends des cris. Personne ne sourcille. Une couverture est posée par terre, dans un côté de la salle. Un travail de « healing » se passe. On soigne les entités spirituelles obscures qui le souhaitent. A un moment, j’entendrai comme un grognement. Une entité très peu évoluée, très proche de l’animal. Je vois des personnes, habilitées à ce rôle, s’occuper des personnes possédées par ces entités. Ce travail ne peut se faire que parce qu’il est autorisé par la table centrale. Cela, c’est une certitude pour moi.

La Mesa Branca se clôture par des chants très joyeux, comme un baroud d’honneur pour honorer ce travail collectif et aussi remercier tous les Etres de lumière qui ont accompagné ce processus. Tout le monde se lève. Il y aura les prières de clôture. On se serre la main, on se remercie, on se sourit et puis  chacun se prépare à partir chez lui. La cérémonie se termine vers 2h30 du matin. Elle aura duré plus de 6 heures.

Pour le retour, je me tromperai de chemin une ou deux fois, avec des hésitations, heureusement guidé par l’une ou l’autre personne que je rencontrerai par chance. Je sens à quel point ma notion d’espace-temps est modifiée. J’ai des difficultés à me resituer dans l’espace, à atterrir, tant le travail fut puissant et profond. Mais je finis par arriver à la maison. Je me mettrai au lit rapidement.

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